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1917

Titre : 1917

Réalisateur : Sam Mendes

Bande annonce

Genre : Drame, guerre

Durée : 1h59

 

 

Pour la petite histoire :

 

À la base, ce n'est pas tellement mon registre de prédilection... la guerre, le sanglant, les tranchées, c'est moyennement mon truc disons. Du coup, j'ai mis un peu de temps à me décider à aller le voir, mais comme j'ai réussi à trouver quelqu'un de motiver pour rejoindre les fauteuils rouges (mon cher Monsieur aime les films de guerre), et que deux personnes aux goûts très opposés (un ami proche, plutôt geek et ma grand-mère) m'en ont dit du bien... je me suis dit que je devais tout de même ne pas manquer ça !

 

 

Résumé du film :

 

Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d'un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies. 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

1917, je ne sais pas vous mais j'en avais déjà beaucoup entendu parler, en particulier pour son montage en plan séquence, "Une prouesse technique !", s'exclamaient les critiques. Bon... il faut rendre à César ce qui est à César... ça déchire. Cette sensation de long et unique plan séquence (même si je me doute qu'il a dû y avoir deux trois coupes tout de même) nous place au cœur de l'action de ce film de guerre. Avec cette technique, la mise en tension est permanente, on a pas le temps de s'arrêter pour respirer, c'est saisissant. J'ai vraiment vécu ce visionnage comme une expérience, c'était prenant, mon cœur battait régulièrement la chamade, et j'ai adoré.

 

Ce film m'a également beaucoup marquée pour ses décors et ses effets spéciaux. Les tranchées, les cadavres, les larges plaines, le crash d'un avion (hop hop hop on ne spoil pas)... l'image est vraiment belle, on s'y croirait. C'était un plaisir à regarder d'un point de vue purement visuel, et tout était vraiment très bien rendu. En revanche, âmes sensibles s'abstenir... tout est vraiment très bien rendu.

 

J'ai été surprise en découvrant les premières scènes de ne connaître aucun des deux personnages principaux. Après coup, je pense que c'était vraiment appréciable, de pouvoir les voir seulement comme les personnages qu'ils étaient en train d'incarner, de découvrir leur visage, leur gestuelle, sans souvenirs parasites. De plus, je les ai trouvés charismatiques et attachants, le regard bleu de George Mackay m'a emmenée dans leur mission en un rien de temps. J'ai été peut-être plus surprise encore par les acteurs à mon sens davantage reconnaissables qui ont joué des rôles secondaires, découvrir Colin Firth puis l'insaisissable Benedict Cumberbatch dans cette guerre m'a troublée, puis j'ai apprécié de les voir dans des personnages qu'ils portaient fort bien. Un plaisir de les reconnaître au milieu de ce périple.

 

Du côté de l'intrigue, elle est plutôt simple au premier abord (ce qui est sans doute obligatoire avec un plan séquence), mais elle est extrêmement bien développée. Le film a un rythme équilibré, entre moments de tension presque insoutenables, relâchement et place à l'émotion dans les moments plus creux... je suis passée par toute une palette de sentiments et de sensations, la peur, l'espoir, l'inquiétude, le soulagement, la tristesse... j'en suis ressortie lessivée émotionnellement.

 

Tout ça pour dire que même si d'habitude, je n'aime pas trop les films de guerre au cinéma, je ne vois aucune raison valable de ne pas mettre cinq étoiles à ce film qui les mérite amplement, il n'y a rien à redire.

 

 

Attention, je spoile :

 

Ce film m'a coupé le souffle, et je garde surtout gravé dans ma mémoire des scènes particulièrement belles au milieu de l'atrocité de cette guerre qui a anéanti bien des personnes. Une des dernières scènes en particulier, lorsque Schofield court sur le no man's land où les hommes se déversent au milieu des bombardements, c'est magnifique. Entre le suspense, l'espoir de pouvoir arrêter ce massacre, la beauté du plan... c'est épique, on sent la fin venir, tout pourrait arriver.

 

D'ailleurs tout arrive, puisqu'il rencontre ensuite le personnage incarné par Benedict Cumberbatch, le colonel Mackenzie, tellement charismatique. Colonel qui accepte d'arrêter l'assaut, ce qui signifie que Schofield a évité la mort de milliers de soldats malgré les nombreux blessés qu'on aperçoit (je me suis cachée les yeux perso)... mais ce n'est que partie remise. De toute façon, nous ne sommes qu'en 1917, la guerre n'est pas terminée. Malgré tous les efforts, la course, la mort frôlée à maintes reprises... même si le héros s'est battu pour une cause juste, bien que Blake y ait laissé la vie (en essayant d'aider lui aussi, si on y fait attention), il y aura toujours plus de morts. Était-ce donc vainc ? C'est à nous de le décider je suppose.

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