Titre : Alita - Battle Angel
Réalisateur : Robert Rodriguez
Genre : Science-fiction
Durée : 2h02
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Pour la petite histoire :
J'ai beaucoup traîné avant de me décider à aller voir Alita au cinéma. J'aime assez bien la science-fiction, mais je dois tout de même avouer que ce n'est pas mon genre de prédilection. En plus, j'ai lu quelques critiques en ligne, et j'ai rencontré le fameux débat qui oppose souvent, pour les adaptations, ceux qui ont lu l'oeuvre originale (presque immanquablement déçus) et les autres (souvent plus optimistes)... du coup j'ai eu un peu de mal à me faire une opinion, et à savoir si je voulais vraiment aller le voir. Toutefois, beaucoup de mes amis se sont rendu au cinéma, et m'en ont dit presque à l'unanimité beaucoup de bien, alors j'ai fini par y aller aussi.
Résumé du film :
Lorsque Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu'elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n'est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d'Iron City se lancent à sa poursuite qu'Alita découvre la clef de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu'elle a apprit à aimer.
Ce que j'en ai pensé :
Dans sa globalité, j'ai trouvé Alita - Battle Angel sympathique. Disons par là que c'est l'effet que j'ai gardé en tête lorsque je suis sortie de la salle de cinéma, "Ouais, ce film était pas mal.". C'est sans aucun doute ce que j'ai dû dire également à mes colocataires lorsqu'ils m'ont demandé ce que j'en avais pensé... laissez-moi vous dire que tout le monde n'était pas d'accord, et que j'aurais pu me retrouver à la rue pour de tels propos ! (Ok, j'exagère un peu.)
Bon aller, un peu de sérieux ! Un élément sur lequel tout le monde devrait être à peu près d'accord : les effets visuels dans ce film sont franchement pas mal. Mes amis l'ont vu en 3D, il paraît que ça en jette encore plus, mais déjà en 2D, c'est beau, on en prend plein la vue avec les scènes d'action, et ces énormes cyborgs aux corps ultra I-tech. J'ai lu dans d'autres critiques un peu de scepticisme sur le physique très "manga" d'Alita, à titre personnel je la trouve vraiment très belle, envoûtante même, avec ses grands yeux et sa petite bouche en bouton de rose. De plus, cet aspect presque poupée permet de marquer très nettement la différence qui est la sienne dans ce monde peuplé d'hommes et cyborgs gigantesques, souvent assez laids.
Ensuite, j'ai malheureusement un avis très divisé en ce qui concerne l'intrigue du film. D'un côté, j'ai trouvé qu'il y avait de vrais moments captivants : des enjeux politiques, des batailles de pouvoir, une mystérieuse guerre datant de 300 ans (si je me rappelle bien), une énigmatique ville flottant au dessus d'Iron City, ce rêve inaccessible d'atteindre Zalem... bref, tous ces éléments donnent des scènes intéressantes, où on cherche à comprendre, où on s'interroge, où on veut en savoir plus ! Mais elles sont entrecoupées par d'autres scènes totalement niaises ou décalées, qui m'ont complètement laissée de marbre, et que j'espérais de plus en plus voir passer vite.
Le meilleur exemple est l'histoire d'amour qui ne manque pas de se développer entre Alita et Hugo. Dès la première scène où ils se voient, on sait comment ça va se passer, aucun mystère, et chacune de leur rencontre donne lieu à un peu plus de niaiserie, vaguement gênante (je n'oublierais pas de sitôt cette scène absurde où elle veut littéralement lui donner son cœur). Grosso modo, disons simplement que l'intrigue amoureuse est selon moi très plan plan, et elle va surtout à une vitesse assez incroyable. Je ne sais pas si c'est moi qui ai mal comprit la temporalité du film, mais si ça n'est pas le cas... ils vont beaucoup trop vite pour que ce soit crédible... du coup, je n'ai vraiment mais alors vraiment pas accroché...
Il y a aussi cette histoire de Motorball. C'est LE sport, qui permet l'échappatoire, qui permet de rêver d'une vie sur Zalem. Mais bien que ce soit une course de roller complètement meurtrière... eh bien c'est du roller... et je n'ai pas pu m'empêcher de trouver ça assez dérisoire. Dans cette ville où tout le monde à l'air de pouvoir mourir à tout moment de toute manière, cette course qui oppose des cyborgs ultra-équipés... je ne sais pas, je pense qu'il aurait fallu pour moi que ce soit autre chose, parce que des gens qui se battent pour un ballon à coup de scie directement implantée dans le bras, c'est ou trop ou pas assez en fin de compte. Peut-être que ça rend mieux dans le manga, mais personnellement je n'ai pas du tout accroché. Et lorsqu'on ressort de longues séquences de découvertes sur ce qui s'est réellement passé pendant la guerre, ou sur ce qu'il se passe réellement à Zalem... le Motorball bon bah voilà... on s'en fiche un peu.
En dehors de ça, j'ai été vraiment ravie de revoir mon bien aimé Christopher Waltz ! J'adore cet acteur, je trouve qu'il joue vraiment bien tous ses personnages... sans doute parce que je garde particulièrement en tête ses films auprès du grand maître Tarantino. En tout cas, j'ai beaucoup aimé le Dr. Ido, je l'ai trouvé attachant, touchant... et convaincant. J'ai eu plus de mal avec Hugo (Keean Johnson), on s'en doutera, et Alita était très bien, comme une héroïne de film qui a des scènes d'action vraiment badass ! J'ai eu plus de mal avec la prestation de Mahershala Ali (alias Vector)... déjà parce que je n'arrivais pas trop à le dissocier de Green Book dans ma tête, et ensuite parce que le double rôle/double personnalité lui réussi moyennement selon moi.
En fin de compte, j'ai adoré tout ce qui étant en fond, les vrais enjeux derrière tout le bazar du Motorball et de l'histoire d'amour entre Alita et Hugo, et c'est pour ça que je trouve le film tout de même pas mal. Parce que j'ai envie de savoir la suite. Par contre, ça m'a plus donné envie de lire le manga que de voir une éventuelle suite de ce film.
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