Titre : Chemins croisés

Auteur : Nicholas Sparks

Maison d'édition : Michel Lafon Poche

Genre : Romance

Nombre de page : 528

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Aaaaah, Nicholas Sparks ! J'ai écris déjà deux chroniques sur ses romans, mais j'ai tout de même envie de continuer à en parler. Chaque fois que je lis une nouvelle histoire, j'ai le sentiment d'entrer dans un film. Une version alternative dont j'ai encore à découvrir les nuances, mais qui reste un espace familier, dans lequel j'ai envie de me lover.

C'est un plaisir que je ne connais qu'avec cet auteur (en même temps ils n'écrivent pas tous romans et scénarios en parallèle). Malheureusement, ses romans ne sont plus traduit en français alors... je vais devoir apprendre à lire en anglais un de ces quatre !

Coincé dans sa voiture après un accident de la route, Ira Levinson, un homme âgé de 90 ans, attend désespérément qu'on vienne le secourir. Sur cette route isolée, il n'y a pas âme qui vive. Pendant ce temps, Ruth, celle qu'il a aimé tout au long de sa vie et qui a disparu il y a neuf ans, revient le hanter. Ils ont vécu d'intenses joies mais ont aussi été confrontés à un chagrin indélébile... Depuis la mort de sa bien-aimée, Ira erre sans but.

Sophia, une jeune étudiante en histoire de l'art, et Luke, un séduisant cow-boy, que tout oppose, tombent amoureux l'un de l'autre. Chacun à des aspirations et des rêves radicalement différents. Le jeune homme doit batailler pour sauver le ranch de sa famille au bord de la faillite. Sophia doit se remettre d'une relation qui l'a brisée. Par un concours de circonstances, ils vont apprendre à panser leurs peines pour emprunter enfin le plus beau des chemins.

Je vais faire un effort pour ne pas digresser longuement sur cette joie que me provoque la lecture en parallèle des films que j'adore (et sur les comparaisons que je ne manque pas de relever entre les deux), mais je tiens à dire que c'est toujours le même plaisir de retrouver Monsieur Sparks à l'écrit. Les romans et les films ne sont jamais identiques car l'artiste sait tout à fait bien maîtriser les deux médias et adapter son histoire à ce qui leur correspond le mieux. Du côté du roman, donc, je retrouve sa plume simple et fluide, qui laisse entièrement place à la beauté du récit.

Dans Chemins croisés, ce n'est pas une mais deux histoires d'amour auxquelles nous avons droit ! Une qui s'est déjà déroulée, narrée à travers les yeux d'Ira et une qui naît à peine, avec l'alternance des points de vues de Sophia et Luke. Je pense que celle d'Ira, de sa merveilleuse et parfois tragique relation avec Ruth, est celle qui me touche le plus. En revanche, j'ai pris un plaisir plus vif et complice à suivre les deux plus jeunes protagonistes, pour qui tout reste à venir... si ils prennent les bonnes décisions !

J'ai apprécié l'équilibre que trouve rapidement la narration. Entre un suspense maîtrisé (bon, je sais, je dis ça mais moi je connaissais déjà la fin, et pourtant), des récits captivants et deux histoires qu'on a équitablement envie de voir avancer. J'ai particulièrement été sensible aux nuances et à la subtilité des personnages (qui sont plus facile à appréhender à l'écrit que sur écran). Luke a été un vrai bonheur à découvrir sous un nouveau jour, Sophia a retrouver, taquine et vive, quant à Ira... l'homme de mes rêves ! (hormis qu'il a 90 ans, personne n'est parfait)

En dehors de la romance, je suis aussi attachée aux valeurs de cette histoire, qui prône l'amour de la famille (dans le sens large du terme), la valeur des sentiments, en dépit de tout le reste. Mais aussi l'attachement à nos racines, pas comme une chaîne, mais comme quelque chose qui nous porte, et qui nous pousse à apprécier les choses simples, celles qui ont peut-être été toujours là finalement. Bien sûr, ce sont des idées très romanesques, mais ça fait tout de même du bien. Après ma lecture, j'ai eu envie d'apprécier la simplicité d'un thé glacé au milieu de la canicule, d'une conversation à propos de rien avec mon père, d'être juste posée sur le canapé avec mes ami.e.s ou mon amoureux...

Enfin, je terminerais non pas avec le mot de la fin, mais un mot sur la fin. J'ai été surprise, encore. C'est un brin abracadabrantesque (il y a trop de lettres dans ce mot), mais ça fait plaisir. Ça n'arrive que dans les romans, mais au moins, ça arrive quelque part !