Cloud Atlas

Titre : Cloud Atlas

Réalisateurs : Lana & Andy Wachowski et Tom Tykwer

Bande annonce

Genre : Science-fiction

Durée : 2h45

∗∗∗∗∗

Pour la petite histoire :

Étonnamment, c'est sur Arte que j'ai fait la découverte de Cloud Atlas. Moi qui ne regarde jamais Arte (bon dernièrement c'est surtout je ne regarde plus du tout la télé), je suis tombée dessus par hasard, et c'est en avisant que Tom Hanks (un acteur que j'aime de tout mon petit cœur) était au casting que je m'y suis arrêtée. La bande annonce m'a fait son petit effet, il n'y avait pas vraiment mieux sur d'autres chaînes niveau film, alors je me suis dis "Pourquoi pas ?" sans savoir que j'étais sur le point de tomber amoureuse de mon futur film préféré. 

Résumé du film :

À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d'une vie à l'autre, naissant et renaissant successivement... Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l'avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié. 

Ce que j'en ai pensé :

J'ai littéralement adoré ce film ! Je crois que jamais aucun film ne m'a fait une telle impression dès la première fois. Je l'ai découvert sans m'y attendre, j'ai adoré chaque scène, chaque histoire... et après l'avoir revu une bonne dizaine de fois dans les semaines qui ont suivi, j'ai légitimement décidé que c'était mon film préféré. 

Il faut savoir que j'aime tout particulièrement ce genre d'histoire, où se mélangent différentes temporalités, des événements forts, de nombreux personnages et des destins liés les uns aux autres. Me voilà servie ! Il y a dans Cloud Atlas cinq temporalités différentes (étalées sur cinq siècles), et ainsi cinq personnages principaux, un dans chacune des histoires racontées, tous reliés par une tâche de naissance identique. 

Comme je l'ai dit ci-dessus, c'est Tom Hanks qui m'a fait approcher ce film, car il compte parmi mes acteurs préférés, toutefois, il est loin d'être seul en tête d'affiche ici. Il y a beaucoup de très bons acteurs (Hugh Grant, Halle Berry, Hugo Weaving...) qui, en majeure partie, ont un rôle dans chacune des temporalités du film. J'ai été étonnée au début mais en vérité j'ai trouvé ça super intéressant, en particulier lorsque je suis allée lire des explications (supposées par des cinéphiles en général) qui détaillent les différents liens qu'il est possible d'imaginer entre les personnages incarnés par les mêmes acteurs (qui eux ne sont pas reliés par la tâche de naissance). Ainsi, il est assez vraisemblable de penser qu'au cours des cinq siècles, chaque acteur incarne différents personnages qui vont représenter certaines choses, mais qui vont aussi pouvoir évoluer, dans un bon ou dans un mauvais sens.

Il y a également les cinq personnages principaux, dont les destins sont inextricablement liés. Ce que j'aime véritablement dans Cloud Atlas, c'est que même si la tâche de naissance lie les personnages les uns aux autres de façon explicite, tout le reste se trouve dans l'implicite. Les réalisateurs ne cherchent pas à nous mettre des liens partout sous le nez, bien sûr il y en a tout de mêmes quelques uns, mais ils relient généralement simplement un siècle au précédent ou suivant, et ensuite, libre au spectateur de lire entre les lignes si il souhaite apporter plus d'interprétation à ce qu'il voit (ce que je n'ai bien sûr pas pu m'empêcher de faire). En tout cas, j'ai aimé chacun des personnages, tous m'ont touchée dans leur profonde humanité face aux événements qu'ils traversent. 

Dans la même veine, j'adore la poésie qu'évoque pour moi le fait d'imaginer que des choses qui sont séparées par des décennies voire des siècles peuvent pourtant être liées, d'une certaine manière. Que les actes qui jalonnent notre vie peuvent avoir des répercussions au-delà de ce qu'il nous est possible d'entrevoir. Le monde engendre le monde et chaque chose peut avoir une incidence, même si toutes les choses n'en ont pas toujours une.

Registre beaucoup plus technique, j'ai beaucoup apprécié la façon dont est monté le film, qui a un rythme incroyable. Il y a donc cinq histoires distinctes mais les plans et les séquences sont très souvent mélangés les uns aux autres. Nous jonglons d'un siècle à l'autre d'une image à l'autre, mais comme les contextes sont très différents, il n'est pas difficile de s'y retrouver (même si cela demande forcément de l'attention). Je trouve que ça donne une très belle force au film, déjà ça nous permet de ne pas nous ennuyer (et pour ma part de ne pas voir le temps passer) pendant presque trois heures de visionnage, mais ça renforce aussi cette sensation que tout est imbriqué. 

Je dirais pour conclure, que ce qui fait que j'aime aussi profondément Cloud Atlas, c'est son message sur ce qui fait la vie, ce qui fait l'humain aussi. Nous sommes tous liés les uns aux autres (nous ne sommes donc pas si différents), et nous ne pouvons ignorer que nos actions se répercutent sur ceux qui sont autour de nous mais aussi sur ceux qui seront là après nous (n'est-ce pas terriblement d'actualité ?). Il y a aussi l'idée que, à partir de quelques uns qui décident de parler ou d'agir, de grandes choses peuvent advenir, même si ça ne peut pas toujours fonctionner. Il suffit d'un seul acte de bravoure pour en engendrer bien plus. Enfin, j'aime la façon dont les personnages principaux se révèlent à eux-même au cours de leur histoire, pour accomplir quelque chose qui toujours les dépassent, mais en quoi ils croient.

Aller voir la critique du roman - Cloud Atlas