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Dark Waters

Titre : Dark Waters

Réalisateur : Todd Haynes

Bande annonce

Genre : Drame (si vous êtes déprimé, c'est pas une bonne idée ^^")

Durée : 2h08

 

 

Pour la petite histoire :

 

Ce film a piqué ma curiosité dès que j'en ai entendu parler. À l'époque, j'avais vu sa bande annonce pendant une de mes séances de cinéma (que c'était bien :3), sans être toutefois assez motivée pour aller le voir en salle. Il a donc tout naturellement glissé sur ma liste de films à voir, jusqu'à récemment où je me suis enfin décidée. Et... je ne m'attendais pas du tout à ça.

 

 

Résumé du film :

 

Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques. Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région. Afin de faire éclater la vérité sur la pollution mortelle due aux rejets toxiques de l'usine, il va risquer sa carrière, sa famille, et même sa propre vie...  

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Bon, globalement, je dirais que j'ai bien aimé (en même temps j'ai mis quatre étoiles)... toutefois, c'est vraiment un film que je qualifierais de très particulier, qui m'a amenée à visiter une palette d'émotions assez éclectique. 

 

Dark Waters, c'est d'abord une atmosphère très sombre, aussi bien dans le récit que dans l'image en elle-même : tous les plans sont obscures, il y a beaucoup de brouillard ou de ciels couverts dans les scènes à l'extérieur... c'est vraiment un sentiment particulier qui nous colle à la peau pendant le visionnage. L'ambiance ne m'a pas quittée jusqu'à la fin, et c'est ce qui rend le film à la fois des plus intéressants, mais aussi lourd à suivre pendant les deux heures qu'il dure.

 

Le récit qui nous est proposé va de paire avec l'ambiance : ça ne va pas être une partie de fun. Cette histoire vraie (enfin en grande partie) est aussi prenante que rude à découvrir. Savoir que ce que je voyais était arrivé m'a donné à prendre chaque élément avec beaucoup plus d'intensité... et d'horreur. C'est douloureux de voir tout ce qui arrive aux pauvres gens, notamment au paysan qui déclenche toute l'affaire et qui m'a beaucoup touchée. J'ai apprécié aussi que l'intrigue prenne le temps de nous montrer plusieurs points de vue, comme ceux des hommes et des femmes empoisonnés, qui n'ont pas vraiment conscience de ce qui arrive et ne veulent pas perdre leur travail. Quand les seules options sont l'empoisonnement pour avoir de quoi vivre ou être un peu en meilleure santé mais sans un sous, l'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, c'est sûr.

 

Dark Waters nous raconte aussi (et surtout) la vie de Robert Bilott à travers cette affaire sordide. Une autre histoire difficile, celle d'un homme qui s'engage contre un géant de l'industrie... ça se passe rarement bien. J'ai aimé que le récit ne nous le dépeigne pas seulement en héros, mais en homme qui doute, qui souffre et qui lutte. Mark Ruffalo livre une belle performance, si ce n'est cette moue agaçante sur sa bouche... associée à ses longs plans sur son visage et ses regards de cocker, il m'a un peu agacée parfois, mais je lui pardonne volontiers.

 

Au final, ce film surf sur la vibe de ceux qui dénoncent les atrocités qui se déroulent (presque toujours) en Amérique, comme avec Scandale, The Big Short... etc. Nul doute toutefois d'avoir le même genre d'histoires sordides à peu près partout dans le monde... J'ai été bien secouée, dégoûtée, outrée... Lorsque les faits sont exposés à la fin, c'est difficile à avaler, on a envie de se cacher sous sa couette et de ne jamais en sortir. Pourtant il faut que ces choses se sachent et que des hommes courageux livrent ce genre de batailles... les héros du vrai monde sont loin de ceux de Marvel (et bien moins colorés), toutefois, j'aime découvrir leurs histoires.

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