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En solo, pour le meilleur et pour le pire

Quelques mots sur Marie Lerouge

 

D'après mes sources, qui se résument en un mélange entre Babelio, Amazon et le site personnel de l'auteure, Marie Lerouge est économiste de formation mais a par la suite fait carrière en tant que journaliste ! Elle a beaucoup voyagé et a toujours été animée par une certaine soif de découverte. L'écriture a donc toujours fait partie de sa vie et c'est tout naturellement qu'elle s'est tournée vers les livres, et plus particulièrement la romance et la littérature contemporaine.

 

Pour ma part, c'est via son compte Instagram que j'ai découverte cette auteure prolifique (déjà près de quinze ouvrages publiés). Si c'est sa dernière comédie de noël, Le jour où j'ai failli ne pas t'aimer, qui avait d'abord attiré mon attention, c'est finalement dans les pages de En solo, pour le meilleur et pour le pire que j'ai rencontré pour la première fois la plume de Marie. Une rencontre rafraîchissante, qui m'a vivement plu !

En solo, pour le meilleur et pour le pire

 

Genre : Romance

Disponible sur Amazon

Nombre de pages : 325

 

Synopsis :

 

Profiter à fond des plaisirs de la vie en solo, c’est ce qu’espérait Laure en se séparant de Gaspard après trois ans d’une vie de couple sans nuage. Mais entre sa mère qui déplore la perte d’un futur gendre idéal et ses copines qui s’acharnent à lui faire regretter son « burn-out sentimental », elle doit vite déchanter. D’autant que les galères s’accumulent chez elle comme dans le lycée parisien où elle enseigne l’anglais. Trop tard pour rattraper son ex, alias « Docteur Mamour », par sa blouse de médecin : il s’est envolé en mission humanitaire au Cameroun. Désespérée, Laure ne se doute pas qu’un complot se trame pour la débarrasser du bad boy qui s’est incrusté chez elle et l’assister dans son opération de reconquête amoureuse. Une opération d’autant plus délicate que Gaspard a regagné Paris avec une fiancée suédoise dans ses bagages. Une comédie romantique et pleine d'humour qui décrit les aventures amoureuses d'une "célibattante" d'aujourd'hui. Plus de vingt ans après la parution du best-seller : "Le journal de Bridget Jones", d'Helen Fielding, les jeunes femmes rêvent-elles toujours de rencontrer le prince charmant ?

Ce que j'en ai pensé

En solo, pour le meilleur et pour le pire, c'est avant tout une comédie romantique qui a du pep's ! Je dois dire que, récemment, je ne lis plus beaucoup de comédie romantique car c'est un genre qui me lasse facilement. Des histoires similaires, des codes très spécifiques, une narration linéaire... et une Éloïse qui s'ennuie en un rien de temps. Mais pas ici !

 

En effet, le roman de Marie Lerouge a pour première qualité d'être très bien structuré, à mon goût en tout cas. Des chapitres plutôt courts, qui vont droit au but et relancent l'action régulièrement. Tout est passé tellement vite que j'étais persuadée d'avoir lu un roman court (comme je suis sur liseuse, impossible de juger à l'épaisseur du bouquin), alors que pas du tout, 325 pages c'est une longueur standard.

 

Ensuite, j'ai adoré le ton. C'est Laure qui nous raconte son histoire, et ma foi elle le fait fort bien ! Le langage est diversifié, avec des pointes de familiarité, pour un rendu plus naturel que ce à quoi je m'attendais (parce que je tique souvent moi sur le langage familier, #labonnerelou). Je me suis rapidement sentie proche et investie dans les déboires de l'héroïne, impossible de la lâcher ensuite.

 

Parlons des personnages maintenant. Ils sont nombreux, il y a de tout et, même si les stéréotypes ont la vie dur... c'est bien fait ! Les meilleures copines abusent un peu, mais on leur pardonne. La mère de Laure est dure en affaire, mais j'ai aimé cette figure maternelle qui ne fait pas de cadeaux... il en existe des comme ça en vrai, je sais de quoi je parle. Le "pauvre" Gaspard, ne se laisse pas traîner dans la boue, mais n'endosse pas non plus le rôle typique de l'ex un peu [insérer l'insulte qui commence par c et fini par onnard]. Enfin, Laure, est un peu une Bridget Jones effectivement (Renée, si tu m'entends, je t'aime), pas mal perdue, en manque de filtres et prête à foncer dans les pièges qui se glissent sur sa route, mais on ne l'en aime que plus.

 

Enfin, ce que j'ai préféré dans ma lecture, c'est les thèmes habilement abordés par l'auteure, tout au long de sa drôle et jolie comédie. La difficulté d'être un couple qui dure, où les deux partenaires se sont égarés autant vis à vis d'eux-mêmes que vis à vis de l'équipe qu'ils forment. Le besoin de nouveauté, les manies de l'un ou de l'autre, les désirs mis de côté, et le doute... là où la plupart des œuvres qui abordent l'amour aiment nous faire croire et penser que quand on aime, on est sûr et puis c'est tout, Marie Lerouge souligne à quel point la question n'est pas si simple.

 

De plus, Laure est une héroïne qui a décidé de ne pas se laisser choir dans une situation qui ne lui convient plus. D'accord, elle vire ce pauvre Gaspard dès les premières pages sans beaucoup de ménagement, mais au moins, elle ne choisi pas la facilité, et je trouve ça inspirant. En tant que femme, elle se choisie, et moi ça, forcément, j'approuve. Enfin, j'ai également apprécié le fait que l'auteure ne se formalise pas de tabous en évoquant les désirs charnels de Laure. Les femmes ont des besoins également, ce n'est pas le domaine réservé de ces messieurs.

 

Pour conclure, je dirais simplement que c'est une lecture qui se laisse grignoter comme un cookie (parce que j'adore les cookies), divertissante autant que stimulante sur les thématiques abordées. C'était mon premier roman de Marie Lerouge, mais ce ne sera pas le dernier !

Interview de l'auteure

À propos de Marie Lerouge :

 

Éloïse Hailone : Peux-tu te présenter rapidement ? Quelques mots pour te décrire de la manière qui te convient.

Marie LerougeCe qui me caractérise le mieux est la curiosité et le besoin d’aller sans cesse découvrir de nouveaux horizons. J’ai souvent déménagé, vécu dans cinq pays et aujourd’hui, je navigue entre Paris et la Bretagne. Avec mon mari qui est anglais, on a fondé une famille très internationale. Nos trois fils sont nés dans trois pays différents. Maintenant adultes, ils vivent dans trois pays différents et leurs compagnes viennent d’autres horizons. Ce mélange des cultures est très enrichissant.

 

Éloïse : Peux-tu décrire en quelques mots ton parcours ? Tes études, ton métier, tes expériences… ?

Marie : Après un bac littéraire, j’ai fait des études d’économie et de sciences politiques qui m’ont menée au journalisme de presse écrite. Un métier que j’avais toujours rêvé d’exercer et qui m’a permis de concilier deux de mes passions : écrire et voyager. Il m’a beaucoup apporté. Devenir romancière était une suite logique. J’ai gardé de mon métier le goût de la rigueur et le besoin de vérifier que je n’écris pas de bêtises sur les sujets que je ne connais pas.

 

Éloïse : As-tu d'autres passions en dehors de l'écriture ? Musique, peinture, cinéma… ton chat ?

Marie : Avant de répondre, je précise, que je n’ai pas de chat ni d’autres animaux domestiques d’ailleurs. ;) C’est sans doute pourquoi on trouve souvent des chats et des chiens dans mes romans. Plus sérieusement, à part voyager qui est ma passion dominante, je m’intéresse à tous les aspects de la culture : la littérature, l’art en général, le cinéma... J’aime aussi me détendre en faisant du patchwork, en peignant des vieux meubles…

 

 

À propos de En solo, pour le meilleur et pour le pire :

 

Éloïse : Peux-tu me parler de En solo, pour le meilleur et pour le pire, comment en es-tu venu à l'écrire ? D'où est parti l'idée qui t'as lancé dans ce projet ?

Marie : L’idée de départ, comme je le raconte à la fin du livre, est née d’un article du ELLE sur les célibattantes d’aujourd’hui, ces jeunes femmes indépendantes qui vivent très bien leur célibat et préfèrent vivre en solo plutôt que mal accompagnées. La fin du roman laissait présager une suite qui est sortie cette année sous le titre : Chéri, occupe-toi du bébé.

 

Éloïse : De combien de temps as-tu eu besoin pour écrire ce roman ?

Marie : En fait ce roman a connu plusieurs vies. La première dans une maison d’édition sous le titre Happy Solo. La seconde (après la disparition de cette maison d'édition) en autoédition sous son titre actuel. Cette nouvelle édition m’a permis de peaufiner le texte et de rajouter certains chapitres. Au total, trois années ont séparé le début d’écriture de la première version et sa publication sous ma propre marque.

 

Éloïse : As-tu une anecdote particulière ou amusante à raconter à propos de ton roman ? Un retour d'un lecteur ? Ton chat qui a mangé ton manuscrit pendant le premier jet ?

Marie : L’anecdote à laquelle je pense concerne la vie mouvementée du manuscrit. L’éditrice de la première version m’avait demandé de rajouter quelques scènes sexy. Problème : Laure, mon héroïne mettait son chéri à la porte dès le premier chapitre. Je l’ai résolu en rajoutant un chapitre flashback dans lequel elle se remémore leur première rencontre. Et j’ai créé un nouveau premier chapitre sexy loufoque selon le point de vue de Gaspard, le héros, dans une scène où il raconte comment le ciel lui est tombé sur la tête quand Laure le largue sans explication. Le deadline était très court. Le hasard a fait que ma mère séjournait chez moi pendant que j’écrivais ces scènes et elle semblait prendre un malin plaisir à me poser des questions du genre : « Qu’est-ce que tu écris en ce moment ? Est-ce que je peux en lire un peu ? ». Ces scènes que j’ai traitées en mode humoristique, sont restées dans la seconde version.

 

 

À propos d'écriture :

 

Éloïse : Comment t'est venu l'envie d'écrire de manière générale ? À quel moment de ta vie et pourquoi ?

Marie : J’ai toujours aimé écrire. À l’adolescence, j’écrivais des poèmes et des nouvelles. Mon premier roman était une autofiction inspirée par une histoire d’amour malheureuse. Il est resté dans un tiroir. Je n’ai repris l’écriture que très longtemps après, au retour de plusieurs années d’expatriation à Moscou. Il fallait que j’exprime ma fascination pour ce pays et sa culture dans un roman. C’est ainsi qu’est né Mon amant de Russie.

 

Éloïse : Tu as à ton actif de nombreuses romances… pourquoi ce genre littéraire plutôt qu’un autre ?

Marie : Je ne pensais pas écrire de romances et pour être honnête, je n’en connaissais pas les codes. L’une des maisons d’édition généralistes à laquelle j’ai envoyé le manuscrit de Mon amant de Russie a justifié son refus au prétexte que cette histoire faisait trop « romance ». Ça a été le déclic et depuis j’y ai pris goût tout en m’efforçant de sortir du cadre traditionnel de la romance contemporaine. 

 

Éloïse : Quand, où écris-tu ? As-tu un rituel d'écriture ?

Marie : J’écris chez moi, au calme dans une pièce qui est mon bureau et où mes proches ont compris qu’il fallait frapper avant d’entrer. Ça a pris des années avant que je me sente légitime en tant que romancière. En fait le déclic est venu en mars 2019 quand j’ai décidé de passer à l’autoédition avec En solo, justement. Depuis je considère que cette activité à laquelle je consacre la plupart de mon temps est un métier dont je tire des revenus et non pas un passe-temps, même si j’y trouve beaucoup de plaisir. C’est juste mon état d’esprit qui a changé.

 

Éloïse : As-tu une méthode d'écriture ? Plutôt plan détaillé ou improvisation ?

Marie : Je ne fais jamais de plans détaillés, ça me coupe l’inspiration. Je préfère improviser et suivre mes personnages là où ils veulent bien m’emmener au fil de l’écriture, quitte à revenir en arrière pour modifier certaines scènes qui ne collent plus avec mes nouvelles idées. C’est la méthode de l’écrivain jardinier opposée à celle de l’écrivain architecte. En revanche, je sais dès le début comment mon histoire va se terminer. Ce que j’ignore et qui me motive, c’est le chemin à parcourir entre ce début et le dernier chapitre qui est très vite écrit et que je modifie rarement.

 

Éloïse : Quelles lectures t'ont inspiré ? Dans la vie ? Et pour En solo ?

Marie : Je n’ai pas vraiment de modèles en littérature. Mais curieusement, les écrivains que j’admire le plus et qui m’ont marquée sont des femmes : Marguerite Duras, Annie Ernaux, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan et j’en oublie. Je lis surtout des romans contemporains. Le seul dont je me suis inspirée directement pour un roman est Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal (encore une femme !). Ce livre bouleversant décrit tout ce qui entoure une greffe du cœur selon le point de vue du donneur (sa vie d’avant sa mort accidentelle, ses proches, les soignants…). La personne qui va recevoir le cœur est à peine évoquée. Dans mon roman Et demain, tout ira bien, j’ai pris le point de vue du receveur d’un cœur étranger. Mon jeune héros qui attend une greffe se demande s’il peut s’autoriser à tomber amoureux en sachant qu’il n’est pas certain de survivre. Je me suis ensuite demandé si les émotions et les sentiments pouvaient changer quand on reçoit le cœur d’un autre. Mes recherches sur le sujet m’ont menée à des découvertes étonnantes.   

 

Éloïse : De prochains projets d'écriture en perspective ?

Marie : Le succès de Le jour où j’ai failli ne pas t’aimer, une romance de Noël publiée en 2020, m’a convaincue d’en écrire une nouvelle cette année. Après la Laponie, je vais embarquer mes lecteurs en Patagonie, une région du bout du monde qui se situe à cheval entre l’Argentine et le Chili. Je n’ai pas encore dévoilé le titre ni le résumé. Mais je peux révéler que c’est un roman choral à tendance feel good dans lequel plusieurs histoires d’amour se croisent.

 

 

À propos d'édition :

 

Éloïse : L'auto-édition : tu as été publiée en premier lieu en maison d’édition, pourquoi ce choix de l’auto-édition par la suite, sous ta marque MLR ?

Marie : Passer par Harlequin au début m’a permis de comprendre comment fonctionnait l’édition et de me faire connaître. Mais mes trois titres publiés sous la marque Harlequin-HQN ne l’ont été qu’en version numérique. Ensuite, quand la maison d'édition qui avait publié En solo a fermé ses portes, l’autoédition m’a paru la solution idéale pour publier en toute liberté et dans tous les formats. J’apprécie de pouvoir fabriquer mon livre de A à Z et de le promouvoir à ma façon. Et surtout, grâce à l’autoédition, mes revenus n’ont plus rien à voir avec ceux que je touche auprès des éditeurs qui me restent.  

 

Éloïse : Si tu avais le choix aujourd'hui : est-ce que tu reviendrais en maison d’édition ou l’auto-édition t'as définitivement convaincue ?

Marie : Comme je l’ai dit précédemment, mes perspectives ont complètement changé. Je suis devenue entrepreneur, je crée les meilleurs livres possibles pour lesquels je touche chaque mois un revenu équitable. Je me forme régulièrement à toutes les techniques de l’édition, de la communication et du marketing. Bien sûr, ça représente beaucoup de travail, mais je ne suis pas prête à renoncer à mon indépendance, quitte à assumer totalement mes échecs. Ça ne signifie pas que je ferme totalement la porte à l’édition traditionnelle. Mais pour l’instant, je m’épanouis dans mon travail d’éditrice. 

 

 

Et sinon, le plus important :

 

Éloïse : Quel est ton dessert préféré ?

Marie : J’aime tous les desserts au chocolat.

 

Éloïse : As-tu un porte bonheur ?

Marie : L’un de mes fils vient de m’offrir deux petits éléphants porte-bonheur en cristal Swarovski. Ils me tiennent compagnie sur mon bureau.

 

Éloïse : Une musique pour casser la baraque ?

Marie : Get Lucky de Daft Punk

 

Un grand merci à Marie Lerouge d'avoir bien voulu répondre à mes questions et partager avec nous son expérience d'écrivaine et d'éditrice. :D

Pour en savoir plus

Si vous souhaitez découvrir les autres romans de Marie Lerouge, comédie romantique, comédie de noël ou littérature contemporaine, rendez-vous directement sur son site pour accéder à toutes les informations les concernant.

 

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