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Fendre l'armure

Titre : Fendre l'armure

Auteure : Anna Gavalda

Maison d'édition : J'ai Lu (éditeur d'origine : Le Dilettante)

Genre : Littérature générale, nouvelles

Nombre de pages : 275 pages

 

 

Pour la petite histoire :

 

Je vivais brièvement à Paris, le temps d'un stage, lorsque j'ai aperçu les affiches annonçant la sortie du roman (chez les éditions J'ai Lu) dans le métro en allant au travail le matin. Je les ai croisées tous les jours pendant plusieurs semaines. J'aime de base beaucoup Anna Gavalda dont j'ai déjà lu plusieurs romans, alors la publicité a fait son office et je me suis dit qu'il fallait que je m'achète ce recueil. Peu de temps après, je suis allée faire mes courses dans un supermarché et j'ai craqué dans le petit rayon librairie du magasin (ne me jugez pas), mais ironiquement, je ne l'ai lu que très récemment alors qu'il est sorti il y a bien deux ans. 

 

 

Quatrième de couverture :

 

On me demande d'écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux librairies et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c'est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu'il y en a sept en tout et qu'elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. C'est une faute que j'avais laissée dans mon manuscrit, "la vraie vie des vrais gens", avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l'adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tout mes "gens" pour vérifier que tous s'accordaient bien et j'ai réalisé que c'était l'un des mots qui comptait le plus grande nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de "gens" dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue. C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce ne sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c'est eux que je vous confie aujourd'hui. (A.G.)

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Dans ce nouveau recueil, j'ai été contente de retrouver le style et les mots d'Anna Gavalda, pour une lecture qui allait forcément me plaire un peu. J'aime beaucoup, de temps à autres, lire un livre dont je suis certaine d'apprécier le contenu, même si ce ne sera pas forcément un coup de cœur. C'est l'avantage lorsqu'on connait bien et apprécie certains auteurs. J'ai aimé retrouvés ces histoires, ces moments de vie qu'elle nous propose, et la poésie qui ne manque jamais de se dégager de ces instants éphémères qu'elle tente pourtant de capturer. 

 

Il y a donc cinq nouvelles qui composent le recueil. J'ai été particulièrement sensible à la première, une jeune fille qui part en soirée avec une amie pour une rencontre étonnante, à travers un style d'écriture très parlé mais tout de même agréable à lire. J'ai également beaucoup aimé la troisième nouvelle, l'histoire touchante de cet homme qui vient de perdre son chien, et qui est amené à nous raconter la tragédie de sa vie. Les autres m'ont un peu moins plus, notamment l'une d'entre elle parce que je la connaissais déjà, et que je ne m'attendais pas du tout à la retrouver là, sans compter qu'il s'agit d'une très courte nouvelle à chute, dont je connaissais déjà la fin du coup. Enfin, ça a tout de même eu le mérite de me rappeler mes cours de français de troisième (oh, comme je suis vieille) où notre professeur nous faisait travailler sur les nouvelles à chute, justement. 

 

Fendre l'armure, que j'ai lu cet été, me reste comme un moment sympa de lecture. Il ne m'a pas fait aussi forte impression que "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part", mais je l'ai apprécié. Il faut savoir que normalement ce n'est pas tellement ma tasse de thé les nouvelles, alors c'est déjà quelque chose que j'ai apprécié de les lire. J'aime le talent d'Anna Gavalda pour imaginer des gens qui se racontent. En écrivant à la première personne du singulier, elle y met toujours un style, une marque d'individualité. Chaque personnage ne nous offre que quelques pages de son histoire, mais tout semble sincère, authentique. 

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