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Geisha

Titre : Geisha

Auteur : Arthur Golden

Maison d'édition : Le livre de Poche

Genre : Roman historique, mémoires

Nombre de pages : 608

 

 

Pour la petite histoire :

 

J'ai rencontré ce livre pour la première fois lorsque j'étais en seconde, c'est une amie qui le lisait. La couverture m'a captivée (il faut dire qu'elle en jette), mais cela me paraissait être un peu trop pour moi. Je ne lisais pratiquement pas de littérature à cette époque (hormis du Jane Austen), et comme je ne me suis jamais sentie de grande affinité avec le Japon, ça ne me disait rien. C'est finalement cinq ans plus tard que je l'ai lu, lorsque je suis retombée dessus par hasard, et que ma grand-mère m'a dit qu'elle l'avait trouvé vraiment très bien. Après avoir été abreuvée de littérature classique française, ce livre m'a semblé être une belle échappée vers autre chose, une autre culture, et je suis loin d'en regretter la lecture. 

 

 

La quatrième de couverture :

 

"À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie Geisha.

 

Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...

 

Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère."

 

 

Ce qui m'a rendue accro :

 

 - L'immersion dans un autre monde et la découverte d'une partie de la culture japonaise :

Presque toute l'histoire se déroule au Japon, à Kyoto, comme l'indique le résumé. Pour la petite occidentale que je suis, ce roman s'est révélé pour le moins dépaysant. J'ai adoré découvrir les mœurs d'avant guerre, la réalité des geishas (dont j'avais forcément entendu parler sans jamais vraiment savoir de quoi il pouvait réellement s'agir), la vie dans ce pays si loin qui fascine tant de personnes aujourd'hui. De plus, comme ce roman a été écrit par un romancier anglais (Arthur Golden), j'ai l'impression que tout n'en est que plus clair. Tout est expliqué comme si la narratrice (Sayuri) savait que nous n'y connaissions pas forcément grand chose. En bref, ce roman a été pour moi une longue suite de découvertes passionnantes. 

 

- Le partage de l'intimité de Sayuri :

La majorité des romans historiques ont tendance à être écrits à la troisième personne du singulier (du moins pour ceux que j'ai lu), ou lorsqu'ils sont à la première personne de façon assez distante car il est difficile de savoir comment les personnages auraient pu penser à cette époque-là. Dans Geisha, Sayuri nous raconte sa vie au plus proche de son ressenti, nous observons donc absolument tout au travers de son point de vue. Cette façon d'écrire m'a permis de plonger dans l'intimité de cette vie difficile mais passionnante qu'est la sienne. J'ai adoré partager ses pensées, ses secrets, et ses espoirs. Tout du long, je me suis sentie proche d'elle, j'ai eu peur pour elle, et cela m'a fait dévorer de nombreuses pages alors que j'aurais clairement dû aller me coucher. 

 

- Une belle et surprenante histoire d'amour : 

Je n'ai pas assez lu de littérature japonaise, ou globalement de romans se déroulant au Japon pour faire de véritables comparaisons, mais en occident nous n'imaginerions sans doute pas une telle histoire d'amour. Les mœurs japonaises sont très différentes des nôtres, et au départ j'ai été assez surprise de la romance que présente ce roman, notamment avec une telle différence d'âge. Toutefois, l'atmosphère du livre aidant, je me suis laissée emporter par les sentiments de Sayuri, j'ai attendu avec elle un heureux dénouement pour eux. Finalement, avec du recul, je trouve leur histoire très romantique ; la détermination de Sayuri, la confiance, et surtout l'espoir malgré tout ce qu'elle a à vivre, m'ont subjuguée. 

 

- Une lecture sans passage attendu : 

C'est l'avantage d'un roman historique tel que celui-ci : il est impossible de s'attendre à quoi que ce soit. Dans la littérature contemporaine, nous sommes souvent confrontés à ce que j'appelle des "romans types" (en particulier avec la littérature Américaine), c'est à dire que malgré la différence d'auteur et d'intrigue, la trame de fond reste similaire, ce que je trouve particulièrement lassant.. Ici, point de cela ! Il y a 600 pages, et je n'en ai pas vu arriver une ligne. Tout m'a toujours semblé nouveau et captivant, et le peu qu'il serait possible de prévoir mérite toujours lecture pour les détails et l'avide attente de connaître la suite. 

 

- Des personnages riches :

C'est, je dirais, l'ultime point fort de ce roman. Il y a beaucoup de personnages, et bien que nous ne puissions pas tous les connaître aussi bien que la belle Sayuri, tous ont leurs particularités et sont intéressants. J'ai adoré pratiquement chacun d'eux. Bien sûr, j'ai eu une profonde affection pour le président ainsi que Mameha. J'ai détesté comme il se doit Hatsumomo, bien qu'elle soit au fond un être éminemment tragique. Pumpkin a éveillé ma compassion avant de subir le même sort que sa "grande sœur". Nobu a une place plus difficile mais je l'ai apprécié pour ce qu'il est malgré tout, surtout auprès de Sayuri... bref, pour ne rien révéler de compromettant, je dirais simplement que les personnages secondaires forment un tout attachant autour de Sayuri, que je les ai tous beaucoup aimés, et qu'il a été bien dur de les quitter en refermant le livre. 

 

 

Pourquoi il fait partie de ma bibliothèque :

 

En dehors du fait que c'est une très belle histoire, pour moi ce roman a été l'occasion d'une plongée dans un monde totalement inconnu, une lecture en dehors de tout ce que je connais déjà, et qui m'a fait m'évader. J'ai aimé sentir l'empreinte de cette culture si différente, suivre la vie agitée, ponctuée de grands bonheurs et de tragédies de Sayuri. En lisant Geisha, j'ai eu l'impression d'apprendre, de m'enrichir, en même temps que je me délectais de chaque page.

Enfin, je dirais que Sayuri est un personnage auquel je me suis grandement attachée, j'ai partagé chacune de ses peurs et chacun de ses doutes, et comme nous le font souvent les grands romans, je me suis sentie en accord avec elle, en résonance quant à ma propre vie. Je ne compte même plus le nombre de fois où je m'y suis perdue de nouveau au détour d'une soirée de lecture. 

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