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Hors normes

Titre : Hors normes

Réalisateurs : Olivier Nakache et Éric Toledano

Bande annonce

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h55

 

 

Pour la petite histoire :

 

Lorsque j'ai vu la bande annonce au cinéma pour la première fois, j'ai cru que ça allait encore être une de ces comédies pleines de clichés qui essaient de parler des personnes en difficultés dans la société en les tournant presque au ridicule. Heureusement, j'avais tort, largement. En visionnant plusieurs trailers au fil des séances de cinéma, j'ai un peu mieux compris l'angle du film, et j'ai tout de suite eu beaucoup plus envie d'aller le voir. Au final... la semaine de sa sortie j'étais dans le fauteuil rouge, prête pour me prendre une belle claque d'émotion.

 

 

Résumé du film :

 

Bruno et Malik vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés "d'hyper complexes". Une alliance hors du commun pour des personnalités hors normes.

 

 

Ce que j'en ai pensé :

  

Hors Normes a été pour moi un énorme coup de cœur plutôt inattendu. Même si j'avais très envie de voir ce film, je ne pensais certainement pas l'apprécier autant, et j'étais parti avec quelques préjugés quand à ce que j'allais y trouver.

 

C'est avant tout un film qui prend son temps. Quand j'ai découvert le résumé dans la bande annonce, je me suis attendu à voir une sorte de "combat" entre l'association de Vincent Cassel et les inspecteurs chargés d'évaluer et rectifier la situation. En fait, pas du tout. Hors Normes n'est pas conçu avec les codes classiques des comédies dramatiques, il s'agit d'une histoire qui nous est racontée, telle qu'elle est. C'est l'histoire de jeunes gens et jeunes enfants autistes, des personnes qui les entourent pour essayer de leur donner une vie décente, et de deux hommes qui font comme ils peuvent au sein de leurs associations respectives. Rien de plus, rien de moins.

 

Ce que j'ai aimé, et qui m'a touché particulièrement, c'est la puissance des émotions que ce film nous donne. Nous sommes vraiment emmené humainement du côté de ces personnes en difficulté, pour essayer de les comprendre, de les voir comme des êtres humains et non pas comme des gens à problèmes. En tant que spectatrice, je me suis sentie investie dans ce que je voyais, et j'ai trouvé que c'était une belle vision d'humanité qui nous était proposée.

 

J'ai apprécié également d'entrer dans ce petit monde confidentiel, de rencontrer ces personnes interprétées par Vincent Cassel et Reda Kateb, qui font de leur mieux pour aider des gens dont plus personne ne veut, parce qu'il faut que quelqu'un le fasse, et par bonté aussi forcément. C'est aussi assez ironique que les seules personnes qui viennent à s'occuper de ces mis à l'écart, ce sont ceux qui sont mis à l'écart également, mais plutôt de l'autre côté de la société. Les jeunes en insertion difficile, un autre monde de gens à problèmes, qui peuvent aussi montrer quelque chose de plus humain que ce que l'on imagine d'eux. Apprendre et comprendre cette petite sphère entre grand combat et petites victoires, voir comment plusieurs mondes mis ensembles peuvent faire quelque chose de plus grand, ça donne un très beau film.

 

Bien sûr, il faut enfin parler du casting. Vincent Cassel et Reda Kateb sont en tête d'affiche, ce sont de grands acteurs et ils nous le prouvent encore une fois, sans l'ombre d'un doute. Mais il ne faut pas oublier les autres pour autant. Les réalisateurs ont fait le choix de tourner avec de vrais enfants et adolescents autistes ainsi qu'avec de vrais assistants issus d'associations comme celles représentées dans le film. C'est sans aucun doute ce qui rend le film aussi riche, aussi vrai et concret, et je garde un souvenir tendre de Jospeh, interprété par Benjamin Lesieur. 

 

Un film, une histoire qui nous amène aux larmes, qui prend au tripes, et des gens qu'on a envie d'aimer.

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