· 

Interférences

Titre : Interférences

Auteure : Connie Willis

Maison d'édition : J'ai Lu (éditeur d'origine : Bragelonne)

Genre : Science-fiction

Nombre de pages : 736

 

 

Pour la petite histoire :

 

Dans ma récente frénésie d'achats et de découvertes de romans de science-fiction, j'ai acheté de nombreux classiques (Fahrenheit 451, 1984...) mais au milieu de tout ça, j'ai tout de même pris le temps de lire des quatrièmes de couverture de roman dont je ne connaissais pas les noms. C'est comme ça que je suis tombée sur Interférences. La couverture verte et un peu énigmatique m'a tapée dans l’œil, puis le résumé au dos totalement séduite. Le fait que ce soit un bon gros livre ne m'a pas fait froid aux yeux une seconde, et je l'ai lu avant même de toucher aux grands classiques.

 

 

Quatrième de couverture :

 

Cela fait maintenant quelques temps que Trent et Briddey sortent ensemble, et leur amour est assez solide pour qu'il lui pose la question. Pas si elle veut l'épouser, non, si elle est prête à se faire greffer un AEC, un dispositif électronique qui permet à deux amants de partager leurs sentiments sans aucun filtre. Cette technologie dernier cri rend obsolètes les smartphones, les SMS, les e-mails et toute autre forme de communication au sein du couple. Mais Briddey se met un jour à percevoir les émotions et les pensées d'autres que Trent, et le rêve tourne au cauchemar... 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Cette lecture se rapproche grandement d'un coup de cœur pour moi. Quand j'ai refermé le livre, un soir, après avoir lu beaucoup plus que je n'aurais dû pour aller au lit à une heure raisonnable, j'étais dans tous mes états. J'étais joyeuse, un peu triste que ce soit terminé (735 pages ça n'est pas assez !), touchée en plein cœur, émue en fait... 

 

Au tout début, j'ai eu un peu de mal avec Briddey qui est légèrement... égoïste, pour résumer. Elle est dans sa bulle, et elle ne se soucie qu'à moitié de ce qui l'entoure, même si elle a quelques bonnes raisons sous le coude pour ça. Mais lorsque l'intrigue se met en place, puis se développe, forcément elle vient à changer sa façon d'être (en même temps quand on entend des voix...) et je me suis beaucoup plus rapprochée d'elle. J'ai adoré suivre son aventure, ses découvertes, ses raisonnements et les situations amusantes qui en découlent. Je suis tombée au moins autant amoureuse de C.B., indéniablement mon personnage préféré. Et j'ai été amusée par Maeve, adolescente beaucoup trop intelligente, qui a souvent une longueur d'avance (une fan de Raiponce en plus, comment résister ?). 

 

J'ai aussi énormément apprécié le rythme de l'histoire. Interférences comme je l'ai dit c'est quand même un bon pavé (toutes les personnes qui m'ont vu avec me l'ont fait remarquer), mais je n'ai presque pas vu les pages défiler. Bien sûr, par moment il y a quelques pages un peu moins prenantes que toutes les autres, mais elles sont loin, bien loin d'être nombreuses. Bref, on s'attend peut-être à ce que l'histoire soit très dense, avec énormément de rebondissements (du moins c'est ce que moi je pensais trouver) mais pas tellement. Bon, bien sûr, il y a des rebondissements, on fait des découvertes qui nous font écarquiller les mirettes et lire encore plus vite pour comprendre, mais l'histoire ne se déroule pas sur tant de temps que je me l'imaginais. L'auteur prend simplement son temps pour nous raconter cette belle histoire. Des passages qui auraient pu être plus courts prennent des pages, mais quel plaisir de les lire, de suivre pas à pas ce qui arrivent. Je me sentais vraiment bien dans cette lecture, ce qui explique sans doute pourquoi je l'ai terminée si rapidement.

 

En dehors de ça, j'ai apprécié l'originalité de l'intrigue. Nous sommes dans un futur proche relativement réaliste (un monde plongé dans l'hyper communication, je pense que ça peut parler à tout le monde), il y a cette histoire d'AEC, une opération chirurgicale permettant de créer un lien unique entre les deux personnes d'un couple. J'ai trouvé ça assez fascinant toutes les thématiques abordées par l'auteure, tout ce qui pourrait découler de cette déperdition d'intimité. J'ai aussi aimé me retrouver dans une société qui me paraissait accessible et vraisemblable, où je pouvais avoir des repères (en comparaison à Fahrenheit 451 où je me sentais perdue). 

 

Pour me résumer, j'ai vraiment adoré ce roman. De belles idées, une histoire touchante dans laquelle j'ai passé de délicieux moments, des personnages attachants et amusants, une intrigue qui nous emmène avec elle pendant plus de 700 pages... je crois que je ne vais pas tarder à acheter d'autres romans de Connie Willis ! 

Écrire commentaire

Commentaires: 0