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Je suis flexitarienne

Qu'est-ce que c'est ?

Petite définition d'après notre ami Le Robert : "Qui limite sa consommation de viande, sans être entièrement végétarien."

 

C'est bien résumé, merci Robert ! En effet, dans la vague de tous les petits changements écologiques que j'essaie d'opérer dans ma vie, celui-ci en est un qui me tient à cœur. Mangeuse de viande pas passionnée mais relativement assidue en raison des habitudes acquises chez mon père... ce changement s'est imposé à moi comme nécessaire mais source de nombreux efforts afin d'arriver à un résultat convainquant.

 

Mais alors, pourquoi devenir flexitarienne ? Je ferais simple : parce que c'est super polluant de faire de l'élevage. Bien sûr, j'aime beaucoup les animaux et je me sens également concernée par ce sujet-là... mais je ne suis pas devenue flexitarienne pour ça. Non, c'est parce que je crois fermement que nous devons tous changer nos habitudes alimentaires. Il faut bien commencer quelque part !

 

Pourquoi pas végétarienne, du coup ? J'aime la viande. On ne va pas se mentir là-dessus non plus. Mon père m'a toujours dit : "Le problème avec la société, c'est que ça va toujours dans l'excès. C'est tout ou rien. Du coup on dit que telle chose est bonne et telle chose est mauvaise... Alors qu'en vérité il faut de tout dans une juste mesure." Bon, il l'a pas dit exactement comme ça, mais c'est l'idée. Pour ma part, je me suis bien regardée en face et j'ai eu tout à fait conscience que juste arrêter la viande serait trop difficile pour moi. Ma vision de l'écologie étant : si chacun fait ce qu'il peut en y mettant les efforts qui lui sont accessibles, on va arriver à avancer dans le bon sens, le but n'était pas de me rendre dingue en essayant de me priver entièrement.

 

Donc me voilà flexitarienne ! :D

Comment je m'y prends

Lorsque j'ai pris la décision de réguler ma consommation de viande, je pense que j'en mangeais au minimum une fois par jour, simplement à travers des tranches de jambons, des lardons, du blanc de poulet... la plupart de mes recettes habituelles en contenaient. J'ai donc, tranquillement, décidé de changer mes habitudes à la maison, pour commencer.

 

La plupart de mes recettes du quotidien sont plutôt simples a végétarianniser. Je me suis mise à faire des quiches sans lardons, des croques monsieur sans jambon, des gratins sans lard... et puis j'ai acheté de plus en plus de steaks végétariens, de galettes de légumes, afin de remplacer ça dans mon assiette. Au début, c'était surtout du remplacement. Puis au fur et à mesure, je me suis prise au jeu d'essayer des recettes que je ne connaissais pas, mais végétariennes dès le départ. Et c'est pas mal du tout.

 

Ce qui est le plus compliqué à mes yeux lorsqu'on fait ce choix... c'est les autres. Parce que mes coloc mangeaient de la viande une fois par jour aussi mais n'avaient pas décidés d'être flexitariens, parce que dès qu'on sort dans un restaurant, il y a quand même vachement plus de viandes au menu qu'autre chose... grosso modo parce que la tentation est partout ! Pas la tentation de manger de la viande, en toute honnêteté, en manger deux ou trois fois par semaine n'a pas du tout créé une sensation de manque chez moi, mais la tentation de la facilité.

 

C'est dur de changer ses habitudes, de préparer quelque chose de séparé quand un repas commun contient de la viande, de prendre l'unique plat végétarien (à condition qu'il ne contienne pas de poivrons !) au restaurant... Pour moi ça a été ça le véritable effort. Rien n'est fait pour aider, il y a de la viande de partout ! Mais... ça se fait.

 

J'ai pris mes petites habitudes à la maison. Je ne mange presque jamais de viande quand je suis chez moi, ou alors nous allons chez le boucher et c'est considéré comme un petit plaisir de se préparer une bonne pièce de viande, payée à un prix plus juste que dans les grandes surfaces. Au final, je préfère garder mes cartouches pour le restaurant. Comme nous y allons assez souvent, je commande végétarien régulièrement, mais lorsqu'une viande me fait envie, c'est le moment de vraiment l'apprécier.

 

Je ne saurais pas dire avec exactitude combien de fois je mange de la viande dans une semaine. C'est une donnée qui varie en fonction des circonstances, je ne veux pas m'auto-flageoler si il y a un petit écart de temps en temps. Mais je veille tout de même à rester vigilante, à privilégier au maximum les plats végétariens, ce qui avec le temps devient de plus en plus naturel.

Flexi aujourd'hui

Je pense que j'ai plutôt bien réussi à devenir flexitarienne, mais on ne va pas se leurrer, ça a pris du temps. Ça s'est fait lentement. Je dirais environ sur une année, entre la décision, les petites rechutes (souvent par fainéantise), les nouvelles habitudes, la pérennisation de ces habitudes surtout. Bref, ça a été du travail c'est vrai, mais personnellement, je trouve ça gratifiant.

 

C'est sûr, je ne vais pas sauver le monde parce que je mange moins de viande. Je sais juste que c'est faisable de le faire, et qu'en le faisant, j'ai aussi invité mon entourage à se pencher sur des recettes un peu plus végétariennes. Et à voir qu'en fait c'est vachement sympa ! Donc, globalement, c'est du positif à mes yeux.

 

Le seul vrai soucis pour moi, qui me fatigue beaucoup, ce sont les restaurants. La plupart n'ont qu'une seule recette végétarienne, pour ne pas se mettre à dos la clientèle concernée, mais ça ne va pas plus loin. Et puis sérieux, c'est quasiment toujours la même chose ! Sur du long terme, ce manque de choix me tape franchement sur le système. Mais bon, du coup, je privilégie les restaurants avec plusieurs recettes végétariennes ou végan, et je délaisse les autres, tant pis pour eux ! Après, même si c'est agaçant, je sais bien que c'est en train de changer. Je prends mon mal en patience. ^.^

 

Bon... et le véganisme alors ? Oui, je sais, les produits laitiers et le reste des ressources venues du monde animal... polluent aussi beaucoup. Eh bien, je ne m'y suis pas encore attaquée, je dirais. Là encore, je pense que je ne serais pas végan (enfin de mon plein gré) un jour, parce que ce serait trop de privation pour moi. Mais j'aimerais essayer aussi de repenser un peu ma consommation de crème, lait, fromage... etc. Pas dans la même mesure car ils sont bien plus présents dans mon alimentation, et que la difficulté vis à vis des restaurants, de l'entourage... etc, est multipliée par dix au moins je dirais. Mais là encore, je pense que progressivement, sur certains points, on peut trouver des alternatives.

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