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La fille automate

Titre : La fille automate

Auteur : Paolo Bacigalupi

Maison d'édition : J'ai lu (éditeur d'origine : Au Diable Vauvert)

Genre : Science-fiction, biopunk

Nombre de pages : 638

 

 

Pour la petite histoire :

 

Ce roman est le fruit d'un achat sur un pur coup de tête (comment ça vous avez l'impression d'avoir déjà lu ça quelque part ? O.o). En passant devant un étal dans le rayon de science-fiction, j'ai été attirée par le bandeau indiquant que le roman avait remporté le prix Hugo. En l'apercevant, je me suis dit que justement j'avais bien envie d'un bon roman de science-fiction (parce que bon, on suppose toujours que le prix obtenu est gage de qualité) et ne datant pas d'il y a 20 ans (désolée les classiques, j'ai assez donné pour le moment). Ce fut donc la rencontre parfaite entre lui et moi !

 

 

Quatrième de couverture :

 

La sublime Emiko n'est pas humaine. C'est une créature artificielle, élevée en crèche et programmée pour satisfaire les caprices décadents d'un homme d'affaire de Kyoto. Être sans âme pour certains, démon pour d'autres, les automates sont esclaves, soldats ou jouets pour les plus riches, en ce XXIe siècle d'après le grand krach énergétique, alors que les effets secondaires des pestes génétiquement modifiées ravagent la Terre et que les producteurs caloriques dirigent le monde. Qu'arrive-t-il quand l'énergie devient monnaie ? Quand le bioterrorisme est outil de profit ? Et que les dérives génétiques font basculer le monde dans l'évolution post-humaine ?

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

J'ai mis littéralement des mois à lire La fille automate... mais pas parce qu'il est mauvais, je ne peux pas dire ça, plutôt parce qu'il est vraiment très dense. J'ai déjà lu des romans largement plus longs en terme de pages, mais ici je trouve qu'on le sent passer. Il y a beaucoup de lieux différents, de nombreux personnages, autant de contextes et de descriptions parfois... et c'est sans compter la complexité que rajoute la diversité des termes/du vocabulaire spécifiques à cette vision futuriste du monde que nous propose l'auteur. Bref, si j'avais su avant de me lancer dans cette lecture, je ne sais pas si j'y aurais été, ce n'était pas de tout repos.

 

Parlons du roman en lui-même à présent. Pendant une bonne partie de ma lecture (au moins les trois quarts), je me suis vraiment demandée où est-ce que l'histoire allait, qu'est-ce que j'étais en train de lire et pourquoi. Bien sûr, c'est plutôt positif lorsqu'on ne sait pas où nous emmène l'intrigue, mais là... je me sentais seulement désappointée. On rencontre de nombreux personnages avant d'en venir à Emiko, qui est mise en avant dans la quatrième de couverture, dans le titre du roman et même directement sur la couverture... je m'attendais à ce qu'elle ait un rôle plus central dans l'histoire. Même si ce qu'on nous raconte n'est pas décousu ou dépourvu d'intérêt pour autant, je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir et ça m'a du coup paru un peu long.

 

Pendant l'entièreté du roman, de multiples points de vue, entre différentes figures de la société Thaï ou de personnes y vivant plus ou moins légalement, s'alternent pour nous partager plusieurs histoires, plusieurs vies. Je pense que toutes ces personnes qui nous sont présentées sont là pour nous donner une idée globale de ce qu'est cette société post-apocalypse, pour la définir, mais de fait... ce n'est pas toujours très passionnant ou assez rythmé (tout du moins à mon goût). Même si les personnages sont vraiment très différents les uns des autres, je n'ai pas véritablement réussi à m'attacher à l'un d'eux, à me rallier à une cause parmi celles-ci. Toutefois, j'étais tout de même curieuse de découvrir ces destinées et leur rôle dans l'histoire qui se met en place... jusqu'au final (que bien sûr je ne vais pas spoiler, non mais oh !).

 

Ce que je reproche le plus à ce roman, c'est le manque de clarté sur le fond du propos, tout au long de la lecture. Un auteur nous raconte toujours une histoire pour certaines raisons, et là... j'étais perdue. C'était bien beau tous ces personnages, ces chapitres entre intrigues politiques et destins brisés, ces retournements de situation... mais pour aller où ? À Emiko, certes, à des interrogations pertinentes, à une fin qui m'a beaucoup plu... mais qui mettent trop de temps à venir et se retrouvent un peu noyées dans le flot de toutes ces pages.

 

Malgré ça, j'ai tout de même apprécié certains aspects de La fille automate. J'ai aimé ces questions qui nous sont posées sur l'humanité, sur son potentiel futur, sur sa nature, sur ses valeurs... La société dépeinte par l'auteur est par bien des aspects sordide, personne n'est à sauver et ceux qui cherchent à faire le bien ne se retrouvent pas souvent en bonne position. Mais au final, c'est très réaliste. L'auteur nous raconte la fin d'un système qui ne peut plus fonctionner, lorsque chacun cherche à en tirer perpétuellement son propre profit, le système s'effondre forcément.

 

Finalement, même si j'ai mis du temps à y parvenir, j'ai aimé la conclusion du roman. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, mais je l'ai trouvée porteuse d'espoir, d'une certaine manière. Enfin, je dois tout de même avouer que j'étais aussi contente de pouvoir refermer mon livre.

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