Titre : La grand-mère de Jade
Auteure : Frédérique Deghelt
Maison d'édition : J'ai lu (éditeur d'origine : Actes Sud)
Genre : Littérature générale
Nombre de pages : 288 pages
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Pour la petite histoire :
C'est ma très chère colocataire qui me l'a conseillé et prêté (si jamais tu lis ces mots, désolée, je crois que je ne te l'ai jamais rendu, mais bon comme on vit ensemble, il n'est pas loin). Elle n'est pas une grande lectrice mais en général elle a bon goût (surtout quand elle lit mes textes bien sûr), et je crois que cette lecture lui avait aussi été conseillée, par sa mère. Je ne sais pas si j'aurais pris ce livre en tombant dessus dans une libraire, mais heureusement, c'est pour ça que le bouche à oreille existe !
Quatrième de couverture :
Quand Jade, une jeune femme moderne, "enlève" sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite et fait habiter à Paris celle qui n'a jamais quitté la campagne, beaucoup de choses en sont bouleversées. À commencer par l'image que Jade avait de sa Mamoune, si bonne, si discrète... Une histoire d'amour entre deux femmes, deux générations, au dénouement troublant...
Ce que j'en ai pensé :
En premier lieu, La grand-mère de Jade est un récit fort et vraiment très bien écrit. Je n'ai pas mis plus de quelques pages à me plonger dans l'histoire. Ce roman m'a offert une lecture douce, reposée mais passionnante. Je n'ai pas avalé goulûment les pages comme avec certains autres livres, mais je n'en ai pas moins apprécié ma lecture, jusqu'à la dernière ligne.
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman, ce sont les deux personnages principaux. Deux femmes, deux personnalités, et deux histoires fascinantes. Jeanne, une personne qui prend de l'âge, mais toujours une femme et aussi une grand-mère, nous offre un portrait tout en douceur et mystère. Nous sommes loin de nous restreindre à n'être qu'une seule chose, même lorsque nous devenons vieux, et elle est là pour nous le rappeler. J'ai adoré suivre son sauvetage, parce qu'il y a toujours de la vie même lorsque l'on devient âgé. Jade, elle, représente la jeunesse éclatante, une jeune femme qui est clairement ancrée dans la vie, et qui a fait le choix d'aider sa grand-mère à y rester en la prenant avec elle. Je m'en suis sentie forcément plus proche, et j'ai adoré suivre son parcours au fil des pages.
Ce roman donne l'impression de ne pas véritablement contenir d'intrigue. Les chapitres nous donnent des moments de vie, ceux de Jeanne, ceux de Jade, leur vie commune mais également leur individualité qui se construit vis à vis de l'autre. Elles apprennent à vivre ensemble, à trouver un équilibre, mais comme nous le dit si bien le résumé de la quatrième de couverture, c'est avant tout une histoire d'amour. Une belle histoire d'amour... et personnellement moi j'adore ça, alors je n'ai pas une seule fois reposé ce roman sans un petit soupir rempli d'aise.
Quelque chose qui m'a marqué, dès le tout début de ma lecture, ce sont les petits secrets de Jeanne. Il n'y a pas de grand mystère, mais Jeanne nous apprend une partie de sa vie que personne n'a connu, que personne n'a même soupçonné, ne l'imaginant que dans les rôles qui lui avaient été donnés. J'ai aimé qu'elle soit une femme plus complexe que ce qu'il n'y paraît, une épouse, une mère, une grand-mère... mais tellement d'autres choses en fin de compte. On imagine pas toujours que nos grands-parents ont eu une jeunesse, leurs histoires, leurs secrets... Cela m'a rappelé que mes propres mamies, celles qui m'ont fait des gâteaux et pris soin de moi, ont aussi été des femmes.
Enfin, il faut en venir à parler des dernières pages. Un "dénouement troublant" paraît-il. Honnêtement, je dirais plutôt, un bombardement d'émotions. Personnellement, je me suis laissée surprendre et emporter par la fin de cette histoire. Je ne l'aurais pas imaginé, j'étais dans une bulle de douceur, chaleureuse et confortable, je terminais avec satisfaction ma lecture, et je me suis pris une claque. Splaf ! La grand-mère de Jade est officiellement entré dans le cercle très restreint des livres qui m'ont fait pleurer (c'est dur de m'avoir avec les mots, mais là...). Bouleversée, j'ai refermé mon livre sans trop y croire, sonnée, mais définitivement touchée en plein cœur.
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