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L'appartement oublié

Titre : L'appartement oublié

Auteure : Michelle Gable

Maison d'édition : Éditions des falaises

Genre : Littérature contemporaine et historique

Nombre de pages : 604

 

 

Pour la petite histoire :

 

J'ai lu ce roman il y a un petit moment déjà, mais en reposant la main dessus pendant que je rangeais ma bibliothèque, je me suis dit qu'il valait tout de même le coup de faire un article dessus, pour mettre en lumière la jolie lecture que j'en ai faite. Je l'ai acheté en été, il doit y avoir au moins deux ans, dans un musée. Il n'y a pas souvent des romans dans les musées (plutôt des livres explicatifs illustrés) mais quand il y en a et que le musée m'a plu, je me laisse souvent séduire. Ironiquement, je n'ai plus la moindre idée du musée dans lequel j'ai acheté ce roman. Mais bon, il devait être sympa.

 

 

Quatrième de couverture :

 

April, experte en mobilier ancien, est envoyée à Paris afin d'expertiser un appartement fermé depuis soixante-dix ans contenant mobilier, bijoux précieux et peintures d'une valeur inestimable, dont un remarquable portrait signé par le fameux portraitiste italien Giovanni Boldini. Cette femme magnifique, vêtue d'une somptueuse robe rose, s'appelle Marthe de Florian, propriétaire de l'appartement à la Belle Époque.

 

Intriguée, April commence à étudier les journaux et les lettres de Marthe, avec l'aide de son séduisant collègue français Luc Thébault. Son enquête captivante amène à découvrir une femme ambitieuse, devenue l'une des plus courtisées de Paris, adulée par ses nombreux prétendants.

Ce roman s'appuie sur l'extraordinaire (et véritable) découverte d'un appartement rempli de trésors et de souvenirs parmi lesquels un très beau portrait de Madame de Florian peint par Boldini.

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Ce que j'ai préféré dans L'appartement oublié, c'est la construction du roman. L'histoire est formée par l'alternance du présent d'April et du passé de Marthe, issu de son journal. Ce n'est pas tellement novateur d'alterner deux points de vue, mais j'ai trouvé que c'était particulièrement bien fait, la vie de Marthe impactant parfois celle d'April, et le présent étant toujours rappelé par le passé à travers les lettres et les écrits retrouvés dans le fameux appartement. 

 

J'ai apprécié particulièrement certains personnages : April, Marthe et Luc, avec leurs charmes et leurs faiblesses. Ça a toutefois été étonnamment fluctuant, surtout concernant les deux personnages principaux. Au début, j'ai eu beaucoup de mal avec April, que je trouvais un peu trop lisse, je n'arrivais pas à la trouver intéressante, et je préférais largement les chapitres racontant la vie de Marthe, plus captivante à mes yeux. Au fil de ma lecture, cette préférence s'est inversée, et je voulais connaître le présent, beaucoup moins le passé. Je ne saurais pas dire si c'est un point positif ou négatif... au moins j'ai toujours eu envie de lire au moins l'une des deux parties.

 

Le roman est assez épais, et ça s'est un peu senti durant la lecture. Bien que l'intrigue soit captivante, les vies des deux femmes se remplissant d'intrigues et de mystères historiques, j'avais parfois des moments de baisse d'attention, face à des passages peut-être un peu plus creux. Je me souviens avoir lue cette histoire sur plusieurs semaines, voire même plusieurs mois, posant parfois le livre pour quelques jours, mais j'y suis toujours revenue, finalement curieuse. 

 

Comme je l'ai dit, L'appartement oublié c'est un enchevêtrement de mystères, aussi bien passés que présents, menés tantôt par April, tantôt par Marthe, il y a de nombreuses péripéties qui nous tiennent en haleine, des retournements de situations menés d'une main de maître par l'auteure, et qui font que je n'ai jamais vraiment pu lâcher ce roman, jusqu’à en avoir découvert la dernière page. Lorsque je lisais frénétiquement cinq ou six chapitres d'un coup, rien ni personne n'aurait pu me tirer de ma lecture, plongée dans le Paris rêvé d'April ou celui plus historique de Marthe.

 

Finalement, je me souviens avoir été un brin déçue par le dénouement de l'histoire, je n'aime pas quand ça ne se termine pas comme je l'espérais depuis autant de pages, même si cela rend le roman plus réaliste et vraisemblable. Malgré ça, sur un roman épais, une fin reste une courte partie de toute l'histoire, et j'ai trouvé que la traversée était agréable, je me rappelle avec tendresse des deux héroïnes que j'ai suivi le temps de quelques pas.

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