Titre : Le mystère Henri Pick
Réalisateur : Rémi Bezançon
Genre : Comédie, suspense
Durée : 1h40
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Pour la petite histoire :
J'ai eu envie de voir ce film à cause des acteurs qui sont à l'affiche. J'aime (comme beaucoup de monde je pense) énormément Fabrice Lucchini, qui a toujours un jeu saisissant (du moins dans tout ce que j'ai pu voir de lui jusqu'à présent), et assez également Camille Cottin, que j'ai vu pour la dernière fois dans Larguées, qui m'avait fait rire et globalement assez plu. De plus, comme je vais souvent au cinéma, j'ai dû voir la bande annonce au moins cinq fois... j'ai eu envie de voir ce que ça allait donner !
Résumé du film :
Dans une étrange bibliothèque au cœur de la Bretagne, une jeune éditrice découvre un manuscrit extraordinaire qu'elle décide aussitôt de publier. Le roman devient un best-seller. Mais son auteur, Henri Pick, un pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt, n'aurait selon sa veuve jamais écrit autre chose que ses listes de courses. Persuadé qu'il s'agit d'une imposture, un célèbre critique littéraire décide de mener l'enquête, avec l'aide inattendue de la fille de l'énigmatique Henri Pick.
Ce que j'en ai pensé :
Les fins de films "à suspense" ont toujours tendance à me faire un drôle d'effet. Lorsque je suis sortie de la salle de cinéma, je ne savais pas tellement quoi penser. J'étais surprise, peut-être un peu perplexe, et je n'arrivais pas à dire si j'étais satisfaite du film ou non, si la fin me paraissait à la hauteur ou si j'étais déçue. J'ai donc laisser quelques jours passer, et... je trouve que j'ai vu un bon film.
Oui, Le mystère Henri Pick est un bon film. Le suspense est bien mené, du début jusqu'à la révélation finale. Fabrice Lucchini, ou plutôt Jean-Michel Rouche, fait un bon enquêteur, un homme passionné de littérature, logique et implacable, guidé par son besoin de savoir la vérité sur ce qu'il considère comme un chez d'oeuvre, qui n'aurait su être écrit par le commun des mortels. J'ai aimé la dimension que prenait l'oeuvre dans ce film, Les dernières heures d'un amour, l'idée qu'un roman qui touche tellement de monde ait besoin d'un auteur à la hauteur, et la fascination des lecteurs, qui eux aiment l'idée qu'un homme tout ce qu'il y a de plus normal puisse cacher ce génie là depuis toujours.
Autrement, à mon humble avis, le point fort de ce film se situe dans ses personnages. Bien sûr, il y a Jean-Michel Rouche, mais toutes les personnes qu'il va rencontrer sont aussi très intéressantes. La veuve d'Henri Pick est touchante dans sa bonne foie, sa naïveté, et drôle lorsqu'elle envoie balader Lucchini. Sa fille, jouée par Camille Cottin, est également un personnage qui m'a plu, j'aurais même aimé qu'elle soit un peu plus présente encore. Elle et Fabrice Lucchini affichent une belle complicité à l'écran, qui donne envie d'en voir plus. Il faut aussi parler de Fréderic Koska (interprété par Bastien Bouillon), l'écrivain presque raté, et de la jeune Daphné Despero (interprétée par Alice Isaaz), l'éditrice qui découvre le chef d'oeuvre. Ces personnages m'ont séduite, je les ai trouvés mystérieux, captivants, pris dans leur histoire d'amour qui s'enlise. Rien que pour tout ce beau monde, le film est intéressant à regarder, pour découvrir et comprendre leurs histoires.
Enfin, un petit mot sur les dernières minutes du film, le dénouement où tout se joue entre grand film et navet surréaliste (j'exagère un peu, mais un film à suspense qui a une mauvaise fin, perd au moins la moitié de son intérêt selon moi). J'ai trouvé la fin étonnante, et forcément, je ne l'ai pas vue venir (bon ce n'est pas un gage de qualité chez moi, j'ai tendance à ne pas chercher beaucoup). Mais j'ai eu du mal à savoir si elle pouvait me convenir ou non, surtout que j'ai lu beaucoup d'autres commentaires, et il semblerait que les lecteurs du livre qui a inspiré ce film aient été déçus. Après réflexion, je pense qu'elle me convient. Le véritable auteur, quel qu'il soit, est dévoilé, et l'explication, même si je l'ai au début trouvée tirée par les cheveux, a fini par me plaire. Toutefois, je pense que c'est ce qu'il se passe ensuite qui m'a le plus plu, ce moment simple et complice sur un banc...
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