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Le retour du cinéma !

Depuis presque un mois tout pile, les salles de cinéma nous ont ré-ouvert leurs portes... pour mon plus grand bonheur ! Oh la la, qu'est-ce que ça m'a manqué le cinéma. Je fais définitivement partie de ceux qui pensent qu'aller squatter le fauteuil rouge, avec grand écran et de temps en temps un bon pop-corn, ça n'aura jamais le même goût qu'un film dans son canapé, peu importe la qualité de l'équipement (bon sauf si vous avez vraiment une salle de cinéma chez vous, là je dis pas).

 

Bref, ça faisait des semaines que je me languissais en croisant les doigts pour que la date ne soit pas repoussée, alors quand ça a ouvert... j'ai fait une crise de boulimie cinémique. J'y suis allée trois fois en une semaine (là où j'avais du temps, il y avait cinéma), et même pendant mes vacances en Corse, j'ai trouvé le moyen d'y aller. Du coup... au rythme d'un article par semaine et par film, et vu la vitesse à laquelle les films s'enchaînent à l'affiche, vous alliez découvrir mes chroniques pour la sortie Netflix (ou Amazon, ou Canal +, ou Salto, ou Disney +... hum hum). C'est pour ça que j'ai décidé de condenser. ^^"

 

J'espère que vous êtes prêt.e.s, parce que je vais vous parler de six films différents (rien que ça) ! Et puis il y en a pour tous les goûts : du drame, de la comédie, du thriller, de l'animé... il manque juste la SF, je n'ai pas eu le temps d'aller voir Le dernier voyage, il est passé trop vite. Mais bon, de toute façon on ne peut pas tout voir.

 

Du coup, au programme et par ordre de préférence, nous avons : Promising Young Woman (mon plus gros coup de cœur à ce jour), Adieu les cons (tellement touchant), Mandibules (vraiment chelou mais drôle), Nomadland (très lent mais captivant), Détective Conan - The scarlet bullet (sympathique et rocambolesque) et Slalom (euh... vraiment bizarre).

 

Voilà, je vous laisse découvrir tout ça ! N'hésitez surtout pas à donner votre avis en commentaire (à mettre des notes si vous en avez envie), je suis curieuse de connaître votre opinion moi aussi. :D

Promising young woman

Réalisation : Emerald Fennell

Bande annonce

Genre : Thriller, drame, comédie

Durée : 1h48

 

Pour la petite histoire :

 

C'est LE film que j'attendais le plus avec la réouverture des salles de cinéma. La bande annonce m'a tout de suite accrochée, avec un sujet actuel et qui me touche particulièrement. Je pensais savoir à quoi m'attendre, mais Promising young woman s'est révélé être une délicieuse surprise !

 

Résumé du film :

 

Tout le monde s'entendait pour dire que Cassie était une jeune femme pleine d'avenir... jusqu'à ce qu'un événement inattendu ne vienne tout bouleverser. Mais rien dans la vie de Cassie n'est conforme aux apparences : elle est aussi intelligente que rusée, séduisante que calculatrice et mène une double vie dès la nuit tombée...

Ce que j'en ai pensé :

 

Dès la bande annonce, j'ai adoré le concept du film : une jeune femme qui décide de se faire passer pour une proie facile (visiblement saoule dans un bar ou une boîte en plein milieu de la nuit) mais qui se révèle être le prédateur, et va faire passer à ces hommes l'envie de la violer. Franchement, c'est difficile de ne pas trouver ça jouissif et rien que pour ça, la scène d'introduction de Promising Young Woman est magistrale.

 

Mais ce film est loin de se contenter de nous offrir uniquement ça. Le scénario joue avec nous, avec ce que l'on pense savoir de Cassie et de ses actions... c'est à mon sens toute la force de l'intrigue. J'ai cru tout ce qui m'étais suggéré, je l'ai interprété comme j'avais envie de le voir, et lorsque le film m'a remise sur le droit chemin, je ne l'en ai trouvé que plus formidable. Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est que la réalisatrice (qui est aussi la scénariste) a réussi à me donner ce que j'avais envie de voir, puis à m'apporter une vraisemblance tenace, servant totalement son propos.

 

Et quel propos ! Une femme saoule et sans défense n'est ni consentante, ni responsable de son agression. Ça paraît facile résumé en une simple phrase, mais c'est loin d'être ancré dans le bon sens de chacun.e, même aujourd'hui. Nous vivons dans un monde où l'homme blanc privilégié n'a pas toujours conscience de son écrasante domination (même les femmes d'ailleurs n'en ont pas toujours conscience). Pour certains par naïveté, d'autres juste parce que c'est plus facile de fermer les yeux, et enfin il y a ceux qui choisissent simplement d'en profiter. Cassie a décidé de ne plus le permettre, à sa façon.

 

C'est justement Cassie, ou plutôt Carey Mulligan, qui porte le film, nous offrant une prestation magistrale. Bon, je vais être honnête, j'adorais déjà cette actrice avant alors je ne suis peut-être pas totalement objective, mais j'ai été entièrement séduite. Je l'ai trouvé juste, je me suis attachée à elle en quelques instants, à son malheur et son combat. Le reste du casting fonctionne également à merveille, la gentillesse maladroite et les beaux yeux de Ryan, la complicité solidaire de Gail, l'incompréhension de ses parents... tout fonctionne et sert parfaitement bien l'intrigue, jusqu'au bout.

 

Enfin, je terminerais cet avis légèrement plus long que je ne l'imaginais par des points plus techniques. J'ai plus qu'apprécié l'esthétique du film, très colorée, Cassie m'a plusieurs fois fait penser à Harley Quinn, avec les costumes, les décors... pourtant bien souvent on se serait cru dans une comédie romantique malgré le sujet du film. J'ai particulièrement aimé ce décalage, également très bien servi par la bande son. "It's raining men" en version thriller, c'est vraiment percutant !

 

Je n'ai qu'une dernière chose à dire : allez le voir ! ;)

Adieu les cons

Réalisation : Albert Dupontel

Bande annonce

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h27

 

Pour la petite histoire :

 

J'ai eu longtemps peur que ce film ne revienne pas à l'affiche après cette longue fermeture des salles, mais après avoir obtenu un très bon démarrage suivi de sept César... un peu qu'il est revenu ! Je ne me suis pas faite prier pour aller le découvrir du coup. 

 

Résumé du film :

 

Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu'elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu'elle a été forcée d'abandonner lorsqu'elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d'un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu'improbable.

Ce que j'en ai pensé :

 

Adieu les cons est une comédie dramatique originale, qui ne s'accroche pas trop aux codes du genre et nous offre un scénario plein de rebondissements plus ou moins loufoques (mais plutôt plus tout de même). J'ai apprécié de ne pas trop deviner où allait nous emmener l'intrigue et de suivre la quête aussi improbable que touchante de Suze, interprétée par la talentueuse Virginie Efira.

 

Suze, qui apprenant que sa vie est sur le point de se terminer décide de chercher coûte que coûte son enfant perdu, est une femme attachante aussi déterminée (disons carrément butée) que courageuse. Pour l'accompagner il y a JB et M. Blin, deux hommes originaux, aux vies compliquées mais qui feront tout pour l'aider, bon gré mal gré. J'ai adoré ce casting drôle et frais, un trio qui fonctionne à merveille. J'ai également été touchée par les personnages secondaires et particulièrement par celui interprété par Jackie Berroyer, qui m'a émue aux larmes.

 

À mes yeux, l'indéniable point fort du scénario repose sur ses situations et répliques pleines d'humour. J'ai beaucoup ris devant Adieu les cons et ça fait diablement du bien. Le côté dramatique est également présent à travers la souffrance de ses personnages, chacun à ses manques, ses regrets... ce qui ne les empêche pas d'avancer dans cette quête tintée de désespoir. Les seuls bémols viennent par certains clichés sur lesquels repose le scénario : l'ordinateur omniscient qui dirige l'intrigue, le stéréotype de l'informaticien qui est un "handicapé social"... c'est un peu dommage. Heureusement, j'ai choisi rapidement de passer outre et de simplement profiter du film.

 

Pour conclure, je dirais que je suis sortie de la salle aussi émue de la fin qu'amusée par ce que j'avais vu, le cœur gros comme un ballon. Malgré ses petits défauts, je pense que ce film vaut le coup, j'y ai passé un délicieux moment !

Mandibules

Réalisation : Quentin Dupieux

Bande annonce

Genre : Comédie, fantastique

Durée : 1h17

 

Pour la petite histoire :

 

C'est avec ce film que je suis officiellement retournée dans les salles de cinéma. Honnêtement, je ne pensais pas commencer par ce film-là, mais j'avais hâte et puis il dure seulement 1h17, du coup j'ai glissé ça dans ma pause déjeuner (à peu près). Je n'avais encore jamais vu un film de Quentin Dupieux... je crois que je ne suis pas trop mal tombée pour une première fois !

 

Résumé du film :

 

Jean-Gab et Manu, deux amis simples d'esprit, trouvent une mouche géante coincée dans le coffre d'une voiture et se mettent en tête de la dresser pour gagner de l'argent avec.

Ce que j'en ai pensé :

 

Mandibules... quel drôle de titre, mais qui donne le ton pour le film qui se cache derrière. Jean-Gab et Manu vont s'essayer à l'élevage d'une mouche géante, très bien ! Ces deux personnages, qui sont effectivement simple d'esprit, sont joliment interprétés par Grégoire Ludig et David Marsais. En toute honnêteté, on sent bien la marque du Palmashow, et les nombreux personnages qu'ont pu connaître ceux qui ont suivi et regardé leurs nombreux sketchs. Toutefois, après quelques minutes de film, j'ai réussi à l'oublier et à seulement me concentrer sur l'histoire de ces deux hommes aussi drôles que naïfs.

 

À côté du Palmashow, il y a Adèle Exarchopoulos, qui tient un rôle complètement barré mais drôle, au cinquième ou sixième degrés, et qui fonctionne ! Il y a également Roméo Elvis, que je ne m'attendais pas à trouver ici. Pas une grande performance, même si je trouve qu'il joue bien le cliché du bobo parisien. Le reste du casting marche bien également, il faut dire que c'est un film avec peu de personnages... et en même temps c'est pas plus mal.

 

Du côté de l'intrigue... forcément c'est spécial. D'après ce qu'on m'en a dit, c'est une intrigue à la Quentin Dupieux, et encore, pas sa plus loufoque. Soit. C'était tout de même absurde, surprenant, débile et joyeusement drôle. Il y a plusieurs fois où la salle à rit tandis que je me sentais seulement désappointée, mais finalement j'étais amusée aussi, à ma façon. J'ai apprécié que le film soit court, parce que dans un style aussi particulier, un manque de rythme aurait été fatal. Dans Mandibules, tout s'enchaîne et on arrive à la fin sans s'en être rendu compte.

 

Au final, après avoir pris un peu de recul, je pense que j'ai bien aimé ce film. Même si à mes yeux de non habituée du genre, c'était un peu n'importe quoi, j'ai passé un bon moment, j'ai ris, j'ai accroché au suspense (dressera, dressera pas la mouche ?) et aux personnages. C'était chouette.

 

Taureau !

Nomadland

Réalisation : Chloé Zhao

Bande annonce

Genre : Drame

Durée : 1h48

 

Pour la petite histoire :

 

C'est un orage Corse qui m'a menée jusqu'à ce film, dans un petit cinéma de seulement quatre salles où on a encore les tickets en papier. Je ne pensais pas forcément le voir au départ, mais je me suis laissée tenter par mon petit ami, qui aime beaucoup Frances McDormand, alors pourquoi pas ?

 

Résumé du film :

 

Après l'effondrement économique de la cité ouvrière du Nevada où elle vivait, Fern décide de prendre la route à bord de son van aménagé et d'adopter une vie de nomade des temps modernes, en rupture avec les standards de la société actuelle. De vrais nomades incarnent les camarades et mentors de Fern et l'accompagnent dans sa découverte des vastes étendues de l'Ouest américain.

Ce que j'en ai pensé :

 

Nomadland, c'est tout d'abord un film lent, qui a un rythme très doux avec des scènes simples. En soit, en venant le découvrir en salle, je ne m'attendais certainement pas à un film d'action, mais je n'avais pas envisagé la narration que nous propose sa réalisatrice, sans fil rouge défini, sans but établi, simplement le parcours de Fern, celui de son deuil, à sa manière. Même si cette perspective me convient, j'ai malheureusement trouvé que l'histoire manquait un peu de dynamisme, en particulier pour son début et sa fin. Toute l'heure du milieu m'a beaucoup plus, mais les extrémités, majoritairement centrées sur le personnage principal, m'ont paru plus ternes, moins émouvantes quand elles auraient justement dû l'être davantage.

 

Parce que mon vrai souci dans ce film, c'est elle, Fern. Une femme qui souffre, qui lutte pour garder une place dans cette société qui ne lui offre plus rien, et qui ne laisse pas passer beaucoup d'émotion, ni dans sa relation aux autres, ni en aparté à l'écran. Comme elle est très fermée, j'ai eu beaucoup de mal à l'apprécier, à me sentir concernée et à m'identifier. Bien sûr, son histoire est touchante, mais je me sentais trop loin pour que mes sentiments s'y épanouissent. En revanche, j'ai adoré la multitudes de personnes qui sont amenées à croiser son chemin. À mes yeux, ce sont eux la véritable force du film. Dave, Linda, Swankie... eux m'ont amenée dans l'émotion et le partage, j'ai adoré passer du temps avec eux.

 

En parallèle, le road trip m'a plu. La vie en van, les paysages, les rencontres... et la relation aux objets. Ça m'a fascinée. Dans cet univers où on ne peut pas s'encombrer de tant des choses avec lesquelles nous vivons, nous les sédentaires, le superflu n'a pas sa place, mais un objet utile prend toute sa valeur. Vivre sans un pot pour faire office de toilettes, sans ouvre boîte ou sans réchaud, paraît hautement compliqué. Sans cesse, l'objet est ramené à l'écran, comme un bien précieux alors même que les personnages en possèdent peu et s'en sont détachés. Ça m'a fait réfléchir à tout ce que j'entasse dans mon cagibi au fur et à mesure de mes déménagements... a-t-on vraiment besoin de tout ça ?

 

Pour conclure, Nomadland m'a plu même si je n'ai pas eu de connivence avec Fern. J'ai adoré découvrir ce mode de vie, la liberté et les contraintes, les gens qui se trouvent sur la route, les philosophies de chacun pour se reconstruire après des drames ou une vie difficile. Je ne pense pas m'essayer à la vie en van de si tôt, mais c'est un beau concept.

Détective Conan - The scarlet bullet

Réalisation : Tomoka Nagaoka

Bande annonce

Genre : Film d'animation, policier, action

Durée : 1h50

 

Pour la petite histoire :

 

J'avais déjà vu quelques épisodes de l'animé étant plus jeune, mais pas davantage. En vérité, je suis loin d'être très calée dans ce registre du cinéma. En revanche, l'ami avec lequel je suis allée voir ce film adore, alors je me suis laissée tenter. C'est sympa de sortir de sa zone de confort de temps en temps !

 

Résumé du film :

 

Le Japon se prépare à accueillir les Jeux Sportifs Mondiaux (JSM) à Tokyo. Le tout nouveau train à très grande vitesse Hyper Linear "Japanese Bullet" est le premier au monde à opérer dans un tunnel sous vide. Ce bijou de la technologie Japonaise sera inauguré à l'ouverture des JSM. Lors d'une fête organisée par les sponsors des jeux, d'étranges incidents ont lieu, puis des personnalités sont kidnappées. Conan enquête et trouve un lien potentiel avec les kidnappings qui ont eu lieu aux JSM de Boston, 15 ans plus tôt.

Ce que j'en ai pensé :

 

Comme je l'ai dit ci-dessus, l'animé n'est initialement pas mon registre de prédilection. J'en ai vu très peu, et n'ai donc pas vraiment d'éléments de comparaison pour vous donner mon opinion sur celui-ci. Toutefois, je vais essayer !

 

Tout d'abord, en tant que personne qui connaît au final assez peu Détective Conan, j'ai apprécié le temps qui a été pris pour remettre les personnages dans leur contexte et les présentations qui sont proposées au début du film. Je ne me rappelais à la base que de Conan, sa petite amie et le père de cette dernière : le détective dont Conan résolvait les enquêtes. Voilà, c'est tout. Depuis, il semblerait que la série se soit étoffée de nombreux personnages. Pas de panique, c'est expliqué !

 

À côté de ça, j'ai trouvé l'intrigue sympathique et prenante. Je ne saurais dire si elle est particulièrement originale ou non vis à vis des autres proposées par la série, mais j'ai bien aimé. Il y a de nombreux rebondissements, j'ai redécouverts avec une certaine surprise tous les gadgets de Conan (c'est qu'il est équipé le gamin !) et me suis réhabituée au fait que les enfants arrivent seulement aux genoux des adultes alors qu'ils sont censés avoir déjà dix ans.

 

Globalement, j'ai passé un bon moment. J'ai seulement été étonnée du final que j'ai trouvé un peu décousu du point de vue de l'intrigue et assez surréaliste d'un point de vue factuel. Autrement, c'était chouette !

Slalom

Réalisation : Charlène Favier

Bande annonce

Genre : Drame

Durée : 1h32

 

Pour la petite histoire :

 

Suite à la lecture de critiques élogieuses, notamment sur les scènes de ski très bien rendues à la caméra, je me suis laissée tenter par ce film. Bon, et aussi parce que j'aime bien Jérémie Renier. Malheureusement... ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais.

 

Résumé du film :

 

Lyz, 15 ans, vient d'intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s'investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l'emprise absolue de Fred... 

Ce que j'en ai pensé :

 

Slalom est le seul film que j'ai vu récemment au cinéma et que je n'ai pas du tout aimé. Une première piste quant à ce constat, est de supposer que je n'étais pas assez renseignée sur l'histoire. Je n'avais pas lu le résumé, ni vu la bande annonce (seulement un trailer de trente secondes)... en même temps comme je vous l'ai dit, quand les cinémas ont ré-ouvert, je suis allée en salle dès que je le pouvais, voir ce qu'il y avait de disponible à l'heure-là... mauvaise pioche !

 

L'histoire de Liz et de sa relation toxique avec Fred m'a totalement prise au dépourvu. Pendant la première partie de l'histoire, on découvre une jeune fille pleine de vie et d'ambition malgré un contexte familial compliqué. Je me suis laissée charmer par son grand sourire et son visage rond, j'ai suivi avec entrain ses entraînements puis sa première victoire en slalom... et après, patatra !

 

Le nœud du problème, le cœur du film : cette relation malsaine entre l'entraîneur, ex-champion qui retrouve ses sensations à travers les succès de la jeune fille, trop jeune et inexpérimentée pour se défendre de lui. En soit, je pense que le film fonctionne et nous raconte exactement ce que sa réalisatrice a voulu (c'est d'ailleurs pour ça qu'il est si bien noté) mais... pour moi c'était seulement traumatisant à regarder. Voir cet homme abuser d'une toute jeune fille sans échappatoire... c'est trop bien joué, trop réaliste, et je ne me suis sentie capable que de rejeter ce que je voyais. Voir Lyz se déconstruire petit à petit à cause de lui, ça m'a plus dégoûtée que révoltée en fin de compte.

 

Alors, au final, je ne pense pas que Slalom soit un mauvais film. Les acteurs en sont très talentueux, la réalisation est efficace, l'atmosphère réussie pour nous donner ce sentiment de voir quelque chose d'affreusement malsain... mais je n'ai tout de même pas du tout aimé. Quand j'y repense, je me sens seulement mal pour Lyz et impuissante face à un sujet que j'imagine réaliste et complexe, mais sur lequel je n'ai pas d'emprise.

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