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Les Hauts de Hurle-Vent

Titre : Les Hauts de Hurle-Vent

Auteure : Émily Brontë

Maison d'édition : Rivages (édition d'origine : c'est compliqué, faut demander à Wikipédia)

Genre : Littérature anglaise

Nombre de pages : 413 

 

 

Pour la petite histoire :

 

Ce roman, bien que ce soit un classique très certainement trouvable dans n'importe quelle librairie, je l'ai déniché chez le Père Pénard, lors d'une de mes visites à Lyon, chez ma grand-mère. Je l'ai trouvé dans une vieille édition J'ai Lu, avec une couverture sombre dans les tons marrons. Je l'ai payé seulement quelques euros, et je me suis dit qu'il fallait vraiment que je le lise, parce que j'avais déjà lu tout Jane Austen, et que je n'avais pas envie de m'arrêter là avec la littérature anglaise. 

Mais ce qui compte vraiment vis à vis de ce roman, c'est comment je l'ai lu, ou plutôt où et quand je l'ai lu. C'était lors de mon premier voyage au Vietnam, avec mon père, nous étions sur un petit bateau dans la Baie d'Halong, seuls (ou presque) au milieu des rochers qui sortent de l'eau et y reposent si sereinement. C'est là que j'ai entamé et presque dévoré Les Hauts de Hurlevent, perchée sur le pont, avec vue sur la mer, ou calée dans un canapé contre le hublot. C'était féerique, presque irréel, à l'image de ce roman d'Émily Bontë... j'en garde un souvenir saisissant.

 

 

Quatrième de couverture :

 

Lorsque Mr. Earnshaw ramène d'un voyage un enfant abandonné, Heathcliff, les réactions de ses enfants évoquent les orages qui s'abattent sur le domaine des Hauts de Hurlevent. Le fils, Hindley, n'accepte pas cet enfant sombre et lui fait vivre un enfer. La fille, Catherine, se lie très vite à lui, d'un amour insaisissable et fusionnel. Tous trois grandissent, dans cet amas de sentiments aussi forts qu'opposés. Heathcliff devient un homme sans scrupule, qui jure de se venger des deux hommes ayant empêché le déploiement de son amour : Hindley, le frère ennemi, et Edgar, le mari de Catherine. La destruction de ces deux familles et de leurs descendances constitue alors son seul objectif. Dans les paysages sauvages et immuables des landes du Yorkshire, les déchirements sont nombreux, et cohabitent dans une passion extrême et des tourments destructeurs... 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

J'ai beaucoup aimé cet étrange huit clos, dans cette lande ouverte mais tellement perdue et désertée qu'on s'y sens comme prisonnier avec les personnages que nous découvrons peu à peu. Étonnamment, j'ai apprécié l'atmosphère de ce livre qui pourtant au début m'a presque mise mal à l'aise. J'ai aimé ce monde étriqué, où les êtres se heurtent, se confrontent, où les personnalités sont exacerbées par le manque de société pour sentir un besoin de se conformer. Chaque personnage, malgré les différences de rang, de position, de caractère... a une importance particulière, une identité au sein de l'histoire. 

 

Les personnages. Un point fatalement essentiel dans un tel roman. Je ne saurais dire si j'en ai préféré un aux autres. Émily Brontë ne leur fait aucun cadeau, pas de héros, pas de gloire ou de vertu triomphante. Ils sont ce qu'ils sont, des êtres complexes, qui s'affrontent, cherchent à avoir le dessus les uns sur les autres, à l'emporter, sans savoir ce qu'il peut véritablement y avoir à gagner. Ils sont tous cruels comme des enfants, et emploie plus l'amour comme une arme que comme un outil pour s'élever ou s'améliorer. Globalement, ce roman étudie de façon complexe les relations entre ces êtres tourmentés et même si il me faudrait lire de nombreuses études pour en saisir toutes les subtilités, j'ai aimé touché du doigt leur tragédie, leurs destins maudits, et cette fin, comme une fleur après la tempête.

 

Quelque chose qui m'a beaucoup plu également, c'est la tragédie de chacun de ceux qui font cette histoire, ils sont tous victimes, d'eux-mêmes, des autres, du destin peut-être bien... l'histoire entre Heathcliff et Catherine, m'a un peu fait l'effet d'un Roméo et Juliette, bien que leur histoire soit très différente, mais je ne suis jamais insensible aux amours contrariés même si j'adore en général davantage les happy end.

 

Enfin, ce que j'apprécie vraiment dans ce genre de lecture (les classiques) c'est la multitude d'informations complémentaires qu'on peut trouver après avoir refermé le livre. Je me suis posée un million de question sur ce que j'avais lu, sur les personnages, leurs décisions... alors j'ai dévoré la page wikipédia, d'abord, puis d'autres études, sur Internet, et même dans une bibliothèque universitaire (étonnamment je n'y mets jamais les pieds d'habitude)... ce qu'il y a de vraiment amusant c'est que je détestais ça plus jeune, je voulais que ce soit clair. Mais les relations humaines sont-elles jamais vraiment très clair ? Émily Brontë semblait en savoir quelque chose.

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