Mon bébé

Titre : Mon bébé

Réalisatrice : Lisa Azuelos

Bande annonce

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h27

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Pour la petite histoire :

 

J'ai une grand-mère très cinéphile, et comme depuis peu de temps je suis toujours fourrée dans les cinémas, ça nous donne un énième sujet de conversation. Quand j'ai vu la bande annonce de ce film, j'ai été presque immédiatement certaine qu'elle irait le voir aussi. Trois jours plus tard, ça n'a pas loupé, elle est venu m'en parler ! 

En dehors de ça, j'ai eu envie de voir ce film parce que j'aime beaucoup Sandrine Kiberlain, et que je trouvais le sujet intéressant. Je me suis dis qu'en allant le voir, j'allais à la rencontre d'un film qui avais de grandes chances de me plaire, et peu de chances de me décevoir, ce qui n'est pas souvent le cas (non que tous les films me déçoivent, mais on ne sait jamais avant de l'avoir vu). 

 

 

Résumé du film : 

 

Héloïse est mère de trois enfants. Jade, sa "petite dernière", vient d'avoir dix-huit ans et va bientôt quitter le nid pour continuer ses études au Canada. Au fur et à mesure que le couperet du baccalauréat et du départ de Jade se rapproche, et dans le stress que cela représente, Héloïse se remémore leurs souvenirs partagés, ceux d'une tendre et fusionnelle relation mère-fille, et anticipe ce départ en jouant les apprenties cinéastes avec son IPhone, de peur que certains souvenirs ne lui échappent... Elle veut tellement profiter de ces derniers moments ensemble, qu'elle en oublierait presque de vivre le présent, dans la joie et la complicité qu'elle a toujours su créer avec sa fille, "son bébé".

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce film. Je l'ai trouvé très simple, mais en cela également très juste. L'histoire nous emmène exactement là où le résumé (ou la bande annonce) nous le promet. C'est l'histoire d'Héloïse, maman drôle et naturelle, qui fait ce qu'elle peut comme elle peut. Elle n'a sans doute pas été une mère parfaite, mais tout ce qui nous est raconté sur elle est ponctué de légèreté et d'humour. Sandrine Kimberlain nous livre une superbe prestation comme elle en a le talent, dans un jeu parfaitement raccord avec son personnage. 

 

La narration du film se fait sur deux temporalités. Le présent où Jade passe son bac et va donc bientôt partir de la maison pour aller étudier au Canada, et le passé, qui sont les souvenirs d'Héloïse vis à vis de ses enfants. Cette composition donne un bon mélange et un film fluide. Même si il n'y a pas de beaucoup d'action, j'ai aimé la poésie des images et de ces souvenirs. J'ai aimé aussi la simplicité du film. J'ai (comme beaucoup de monde sûrement) parfois cette image négative du film d'auteur français, qui veut se la raconter par des plans qui durent et où il est difficile de comprendre ce que le réalisateur a voulu nous montrer. Là, pas une seule fois, j'ai apprécié chaque instant de ce qui m'a été donné à regarder. 

 

Pour moi, le film est surtout là pour montrer l'histoire d'une mère célibataire, qui n'a pas toujours eu la vie facile mais qui a fait avec et s'en est bien (voire très bien) sortie. Il met en avant la relation d'Héloïse avec chacun de ses enfants, les différences de complicité et de ressenti, même si elle aime très fort chacun d'eux. Il montre finalement une partie du parcours qu'est l'éducation de ses enfants, et surtout la fin, lorsque le dernier quitte la maison. C'est un moment difficile mais naturel, synonyme de peine, mais aussi pourquoi pas de renouveau. 

 

Voilà, je ne vois pas quoi ajouter de plus sans commencer à raconter des scènes entières du film, parce que nombreuses sont celles qui m'ont beaucoup plu. Je peux seulement conseiller de le regarder, en salle ou chez soit, je suis sûre que ça fait aussi son effet tranquillement installé dans un lit ou dans un canapé.