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Mon inconnue

Titre : Mon inconnue

Réalisateur : Hugo Gélin

Bande annonce

Genre : Comédie

Durée : 1h58

 

 

Pour la petite histoire :

 

Ça, c'est vraiment le genre de films que j'aime, ou tout du moins que je suis sûre d'aimer quand je m'apprête à le regarder. Les comédies sentimentales, (que je dissocie des comédies romantiques qui sont là vraiment plus pour nous faire rire que réfléchir, et que je trouve beaucoup plus codifiées) sont vraiment des films dans lesquelles j'aime me plonger, et desquels j'attends toujours beaucoup de choses. Je ne le savais pas en me rendant au cinéma, mais je connaissais déjà Hugo Gélin pour le film Comme des frères, que j'avais adoré (et dont je vous parlerais sûrement une prochaine fois). 

 

 

Résumé du film :

 

Du jour au lendemain, Raphaël se retrouve plongé dans un monde où il n'a jamais rencontré Olivia, la femme de sa vie. 

Comment va-t-il s'y prendre pour reconquérir sa femme, devenue une parfaite inconnue ? 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce film ! J'ai hésité à mettre cinq étoiles, mais il manquait tout de même un petit quelque chose pour aller jusque là.  

 

J'ai trouvé le pitch plutôt original. Il y a déjà eu quelques films qui jouent sur le temps, les voyages dans le temps généralement, comme Hors du temps ou Il était temps (qui est un de mes films préférés, dont je reparlerais sûrement un jour), mais assez peu (encore moins dans le cinéma français) qui le font comme celui-ci. Raphaël se réveille donc un matin dans une autre version de sa vie, où il n'a jamais été écrivain, et surtout où il n'a jamais fait la rencontre de sa femme, Olivia. Il réalise alors seulement peu à peu tout ce qu'il avait, dont il ne se rendait pas compte, et surtout tout ce qu'il n'a plus à présent. De ce côté là c'est assez classique, le personnage devient mauvais, il va alors devoir parcourir un long chemin de rédemption pour peut-être retrouver ce qu'il a perdu.

 

Raphaël s'est donc prit, en voyageant dans une autre vie, une sorte de retour de bâton de sa vie d'avant. Ce qu'il y a de vraiment touchant, et qui nous emporte dans le film, c'est que Raphaël qui a tout perdu : sa femme, son grand appartement, sa situation financière, le succès et la célébrité; et qu'il cherche avant tout à retrouver, puis a reconquérir Olivia. Tout le reste n'a plus d'importance à partir du moment où il a perdu sa femme, c'est elle qui lui manque le plus, indéniablement. À partir de là se déroule une jolie romance, drôle et touchante, pour le moins originale, tandis qu'il essaie de retrouver la femme de sa vie. 

 

Dans ce film, j'ai aussi beaucoup aimé les petits moments, les petits détails. Ce qui me revient en particulier, c'est une scène où Raphaël est assit sur le banc où lui et Olivia se sont rencontrés dans son autre vie. Il y avait gravé dans le bois quelques mots à propos de leur rencontre. Comme dans un flashback, il voit ces mots, puis ils s'effacent, puisqu'ils n'ont jamais existé dans la vie parallèle où il se trouve. 

 

À présent, parlons des personnages ! En dehors du personnage principal, auquel nous pouvons nous attacher rapidement pour nous laisser emmener dans sa quête, il y a de nombreux personnages secondaires qui donnent au film un relief intéressant. Il y a Olivia, jouée par Joséphine Japy, incroyablement belle, drôle et envoûtante. Elle amène beaucoup de fraîcheur, cette magnifique femme à conquérir, dans cette vie où elle est pianiste, bien plus assurée et pourtant restée profondément elle-même.  Il y aussi le meilleur ami de Raphaël, Félix, joué par Benjamin Lavernhe, qui assure de beaux moments d'humour, et permet de faire voir à Raphaël à quel point il était devenu imbu de lui-même dans son autre vie. J'ai particulièrement apprécié ce personnage pour sa douceur, son côté bêbête attachant et son indéfectibilité. Il y a également d'autres personnages, un peu moins présent, mais que j'ai beaucoup aimé tout de même, comme la grand-mère d'Olivia, Gabrielle, ou Marc, le fiancé d'Olivia. Enfin, pour en revenir à Raphaël, joué par François Civil, je l'ai trouvé particulièrement touchant dans son désarroi, et dans la façon dont on sent à chaque instant de sa présence à l'écran à quel point il est amoureux de sa femme et ne peut pas concevoir une vie sans elle. 

 

Je finirais en disant que la fin a été pour moi l'apothéose de ce grand film, elle m'a tiré quelques larmes, et j'ai été heureuse de sa simplicité. Je redoutais une queue de poisson ou tout simplement qu'il y ait trop de détails, d'explications, qui viennent tuer toute la poésie du reste du film, mais je n'ai pas du tout été déçue, selon moi c'était parfait. 

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