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Nanowrimo 2020 - Bilan

Une fin prématurée

Je sais, je sais, le mois de Novembre n'est même pas encore terminé, mais pour ma part, j'en ai fini avec le Nanowrimo. Non, ce n'est pas parce que je suis super trop forte et que j'ai déjà achevé les 50 000 mots, mais tout simplement parce que j'ai décidé de laisser tomber. Dit comme ça, ce n'est pas très reluisant, mais je pense que j'ai de bonnes raisons. Moi elles me conviennent en tout cas.

 

J'ai fait le choix de stopper ce défi d'écriture après environ deux semaines de travail, un peu après la moitié du temps imparti. Jusque-là j'avais écris à peu près régulièrement (même quelques mots le week-end alors qu'en temps normal je me repose), et j'étais globalement dans les clous des prévisions du Nanowrimo, rattrapant plutôt facilement mon retard du week-end pendant la semaine.

 

Alors pourquoi arrêter ? Eh bien, parce que j'avais de plus en plus de mal à écrire, ma motivation n'était pas vraiment au rendez-vous et ça me coûtait de plus en plus. J'ai retrouvé cette sensation désagréable de l'écriture obligatoire, qui m'occupe l'esprit toute la journée alors que je ne vais y consacrer que deux ou trois heures en tout. Vraiment, je déteste travailler dans ces conditions, même si parfois il faut se forcer et faire des efforts, lorsque c'est tous les jours c'est qu'il y a quelque chose qui cloche.

 

Cette chose, c'est en grande partie le confinement. En vérité, lorsque j'ai choisi de participer au Nanowrimo, j'étais consciente qu'il y aurait du challenge et forcément un peu de pression. Mais ça ne me gênait pas, j'apprécie, j'avais déjà été stimulée par ça en Avril, pendant le Camp Nano. Sauf que dans un contexte comme celui-ci, ça ne fonctionne pas. J'ai rapidement été rattrapée par les sentiments que m'inspire la vie limitée et enfermée que nous avons en ce moment. Même si je suis à la campagne, entourée de mes amis, ça me pèse de rester au même endroit, de ne plus voir autant de visages, d'être entravée dans la plupart des aspects de ma vie...

 

Bon après, comme tout le monde, je pense, je fais avec et je ne suis pas à plaindre, loin de là. Toutefois, au milieu de ça, m'imposer toutes les sensations liées au Nanowrimo, ça ne m'a pas paru viable. Trop de stress, d'angoisse... je n'ai pas eu envie d'affronter ça et de me forcer, alors j'ai simplement laissé tomber pour cette année. Voilà tout.

 

Malgré ça, je comptabilise un total de 22 212 mots. Environ 15 000 appartiennent à l'histoire que je souhaitais écrire initialement, Le monde des contes. Le reste vient d'autres projets que j'ai poursuivi après avoir décidé de laisser tomber, parce que je n'arrête pas totalement d'écrire pour le mois de Novembre pour autant. C'est pas si mal pour deux semaines de travail, non ?

Pourquoi ça n'a pas marché ?

Bon, après, je vais être honnête et lucide, même si le confinement est une grosse part de ce qui m'a poussée à arrêter le challenge, ce n'est pas l'unique raison.

 

D'abord, j'ai constaté un gros manque de motivation de manière générale. Depuis quelques temps, j'ai du mal à me concentrer sur un seul projet en particulier. En fait, depuis Comme des sœurs, je papillonne d'une idée à l'autre, sans arriver à me lancer vraiment. Je n'arrive pas à trouver cet élan d'énergie qu'on ressent quand on se lance dans un projet qu'on va mener jusqu'au bout. Fatalement, je m'arrête au milieu.

  

L'autre grande raison qui m'a fait arrêter, c'est que mon plan ne me convient pas. J'y ai passé le mois d'Octobre, je le pensais assez abouti, en particulier les premières parties qui le compose. J'ai planché de sorte que le début soit impeccable, parce que je savais qu'en 50 000 mots j'arriverais probablement au tiers de mon histoire, pas plus. Mais au final, en commençant à écrire, je n'ai pas réussi à rentrer dans mon histoire, j'ai rapidement eu envie de changer tout un tas de choses : le mode de narration, l'ordre des points de vue... etc. Le temps que m'aurait demandé les modifications que je souhaitais apporter n'est pas en adéquation avec le Nanowrimo, où il faut écrire sans trop se retourner si on veut arriver au bout des 50 000 mots.

 

J'ai préféré laisser tomber que d'écrire un premier jet qui ne me convenait pas, et sur lequel je n'aurais pas voulu revenir à cause d'un besoin de réécriture trop important. Je me connais, l'auteure que je suis à besoin d'une trame solide, sinon je me décourage lorsqu'il faut tout revoir. 

 

Peut-être que si j'avais été dans un contexte plus propice j'aurais trouver l'énergie et l'enthousiasme nécessaire au remaniement de mon plan tout en essayant de tenir le défi d'écriture... peut-être pas cela-dit. Je ne sais pas, mais je ne regrette pas mon choix en tout cas. Il vaut toujours mieux éviter de se mettre dans tous ses états. :)

Ce que j'en retiens

Quand on échoue, il faut essayer d'en tirer des leçons et apprendre de ses erreurs, n'est-ce pas ? Quelles conclusions est-ce que je tire de ce qui m'est arrivé ?

 

Premièrement, je dirais que... le confinement c'est naze. :D C'est un climat dans lequel je ne me sens pas au mieux de ma forme, alors ce n'est pas propice au challenge pour moi. Ce n'est pas grave, ce n'est que temporaire !

 

Ensuite, je pense que le Nanowrimo n'est peut-être pas un moment pendant lequel je peux commencer un projet, mais plutôt en poursuivre un. En effet, c'est souvent au début de son projet qu'on peut se rendre compte qu'on souhaite changer des choses, que finalement la première personne du singulier c'est mieux, ou que le présent n'était pas un choix judicieux... Alors dans un contexte où il faut être rapide et efficace, ce n'est pas idéal. Si je m'y remet l'an prochain, je pense que j'essaierais de poursuivre une rédaction déjà entamée, comme pour le Camp d'Avril avec Comme des sœurs

 

Enfin, j'en retiens juste que ce n'est pas grave. J'ai essayé, c'était la première fois, ça a fini dans les choux. Je serais plus efficace et préparée l'an prochain. Si on ne se cassait jamais la figure on serait sûrement tous en train d'avancer sur les fesses à mon avis !

Et ensuite ?

Comme je l'ai dit, même si j'ai lâché le Nanowrimo, je n'ai pas arrêté d'écrire pour autant, loin de là !

 

Je pense que Le monde des contes va être mis de côté pour le moment. Je n'ai pas la motivation nécessaire pour continuer cette histoire tout de suite, mais je ne la jette pas à la poubelle, loin de là. Je pense que mon plan mérite d'être repensé et retravaillé, c'est tout. Il a du potentiel à mes yeux et j'y retournerais avec plaisir lorsque ce sera son moment.

 

À présent, je me concentre sur d'autres projets. Je poursuis mes corrections sur Comme des sœurs, qui arrivent vers la fin, je travaille également sur une nouvelle pour un appel à texte. Un petit projet pour se remotiver, ça demande moins d'endurance mais ça n'en reste pas moins un joli défi d'écriture, plus soigné.

 

Je ne sais pas encore vers quoi je vais me tourner pour mon prochain récit, mais je me laisse du temps pour y penser. L'année a été assez compliquée comme ça, je préfère la laisser se terminer et partir du bon pied pour la prochaine ! :D

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