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Persuasion

Titre : Persuasion

Auteure : Jane Austen

Maison d'édition : 10/18

Genre : Littérature anglaise

Nombre de pages : 256

 

 

Pour la petite histoire :

 

Parmi les différentes œuvres de Jane Asuten, c'est Orgueil & Préjugés que j'ai lu en premier après avoir vu le film de Joe Wright, mais je ne me suis pas arrêtée en si bon chemin ! Conquise par ma première lecture, j'ai voulu poursuivre et au final, je crois bien que je les ai tous lu. C'était il y a bien trop longtemps pour que je me souvienne de l'ordre, mais il y a eu Persuasion dans le tas. Ce n'est pas forcément le plus connu, mais il a su trouver sa place dans mon cœur et fait maintenant partie de mes préférés, même si j'en ignore la véritable raison. Juste une histoire de goût peut-être ?

 

 

Quatrième de couverture :

 

Sous le vernis d'un genre, chacune des phrases de Jane Austen attaque les conventions, traque les ridicules, et finit avec une grâce exquise par pulvériser la morale bourgeoise, sans avoir l'air d'y toucher. Les héroïnes de Jane Austen lui ressemblent, elles aiment les potins mais détestent bavardages, grossièreté et vulgarité. La pudeur, le tact, la discrétion, l'humour sont les seules convenances qu'elles reconnaissent... Et si Jane Austen mène les jeunes filles au mariage, c'est fortes d'une telle indépendance qu'il faut souhaiter au mari d'être à la hauteur ! À lire yeux baissés et genoux serrés pour goûter en secret le délicieux plaisir de la transgression des interdits.

 

Ça n'aide pas trop à savoir ce qu'il se passe dans le roman ce résumé de 10/18... Bon, grosso modo, huit ans avant le début de l'histoire, Anne a rompu ses fiançailles avec Frederick Wentworth, suite aux conseils de son entourage, pour éviter un mariage pauvre et malheureux. À présent, Monsieur Wentworth est de retour dans l'entourage d'Anne, après avoir fait fortune en mer et fait figure de bon parti, tandis que celle-ci n'est plus la jeune fille en fleur qu'elle était, mais demeure célibataire.

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Ce que j'aimais à chaque fois que je lisais un nouveau roman de Jane Austen lorsque j'étais adolescente, c'était la découverte de l'univers que l'auteure ne manque pas de créer dans chacun de ses romans. Un monde plus ou moins fermé, qui nous plonge au cœur de la culture anglaise dans laquelle elle a vraisemblablement vécue à l'époque. Une nouvelle histoire, mais surtout une nouvelle héroïne, aux couleurs différentes, au caractère subtil, dont je m'apprêtais à suivre l'évolution jusqu'au dénouement heureux. L'histoire d'Anne m'a particulièrement plu, j'y ai trouvé un échos qui a résonné en moi au fil des pages du roman.

 

Ce que j'ai beaucoup apprécié chez Anne, c'est sa rigueur, son calme, sa convenance, malgré la situation difficile et délicate dans laquelle elle se retrouve vis à vis de Wentworth. Elle a rompu ses fiançailles avec lui par le passé car elle en a été persuadée par une amie qui ne voulait que son bien, et surtout éviter un mariage malheureux. Tout ceci ne découle que de bonnes intentions en fin de compte, même si on peut penser que ça se révèle être un mauvais choix. La sécurité plutôt que l'amour, c'est un parti pris qui fait sens, surtout à l'époque dans laquelle elle vit. Malgré sa position et ses sentiments, elle reste digne, droite, autant que possible.

 

À côté de cette passionnante héroïne, Jane Austen manie fort bien les amours contrariés, et ce roman n'échappe pas à la règle. J'ai particulièrement appréciée cette intrigue. L'orgueil blessé de Wentworth qui se retrouve en position de force, mais dont on sent les sentiments transpercer la surface peu à peu. La position d'Anne, qui ne peut plus rien demander, elle qui n'a pas été assez forte pour croire à leur amour et s'est laissée convaincre d'y renoncer, qui a eu sa chance en quelque sorte, mais dont les sentiments reviennent également peu à peu. 

 

Les personnages secondaires en revanche m'ont beaucoup moins accrochés que ceux des autres romans de Jane Austen, je ne me souviens pas de tous. Bon, il faut dire que la lecture remonte un peu (et mériterais amplement que je m'y replonge prochainement, pourquoi pas cet été), malgré ça, je crois me rappeler que je ne leur ai pas donné beaucoup d'affection. Dans le jeu des persuasions, j'étais surtout concentrée sur le couple passé, en espérant qu'il puisse redevenir.

 

L'intrigue progresse doucement dans ce roman, mais je me souviens en avoir apprécié chaque partie. La lecture était douce, rythmée lorsqu'il le fallait, mais surtout, j'avais hâte de tourner les pages à chaque fois. Je l'ai trouvé moins long qu'un Mansfield Park ou même qu'Emma (que j'ai pourtant beaucoup aimés). Peut-être aussi parce qu'il est un peu plus court, justement, en nombre de pages. Quoi qu'il en soit, c'est une des lectures de Jane Austen dont je garde le souvenir le plus vif.

 

Ce que j'en retiens après coup, c'est le triomphe des sentiments sur la société (en dépit d'elle). C'est ce que j'aime chez Jane Austen de manière générale, mais particulièrement ici. C'est la société qui les sépares, à deux reprises. D'abord parce que Wentworth n'est pas assez riche, et que cela pourrait mettre Anne dans une position inconfortable. Ensuite parce qu'il l'est trop, et qu'il pourrait prétendre à "mieux", à présent qu'elle n'est plus une toute jeune fille (les femmes avaient une date de péremption particulièrement précoce à l'époque). Malgré ça, ils se choisissent de nouveau... Ah ! Vous entendez sonner mon côté fleur bleue vous aussi ? 

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