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Player One

Titre : Player One

Auteur : Ernest Cline

Maison d'édition : Pocket (éditeur d'origine : Michel Lafon)

Genre : Science-fiction

Nombre de pages : 612

 

 

Pour la petite histoire :

 

Je l'ai déniché d'occasion dans un Gibert Joseph. Je faisais une razzia de livres avec des amis, en période un peu stressante d'examen et rendus divers de devoirs. Je me souviens que je devais déjà en avoir au moins quatre ou cinq dans les mains quand j'ai posé les yeux sur la couverture de celui-ci. Je l'ai acheté pour ça d'ailleurs je crois, l'impulsion... et un peu le résumé sympa tout de même, ça avait l'air bien, et surtout, il n'y avait pas encore de film (et Dieu sait que j'en ai gros à ce sujet). Bref, je me suis laissée tenter, il y a presque deux ans maintenant... quelle lecture mes amis !

 

 

Quatrième de couverture :

 

2044. La Terre est à l'agonie.

Comme la majeur partie de l'humanité, Wade, 17 ans, passe son temps dans l'OASIS - un univers virtuel où chacun peut vivre et être ce qui lui chante. Mais lorsque le fondateur de l'OASIS meurt sans héritier, une formidable chasse au trésor est lancée : celui qui découvrira les trois clefs cachées dans l'OASIS par son créateur remportera 250 milliards de dollars ! 

Multinationales et geeks s'affrontent alors dans une quête épique, dont l'avenir du monde est l'enjeu. Que le meilleur gagne... 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Waouh ! 600 pages de lecture dont je ne changerais pas le moindre paragraphe ! C'était trop bien !!

 

Bon clairement, c'est un sacré gros pavé, et la majorité des personnes auxquelles j'ai essayé de le refiler ne l'ont pas lu pour ça, mais rarement j'ai autant aimé un roman. C'était pendant des vacances, je me souviens que j'ai passé la moitié de mon temps sur un foutu canapé à avaler les pages, j'ai d'ailleurs dévoré le livre entier en seulement quelques jours tant j'ai été happée par sa lecture. Je n'en décrochais qu'au prix d'un gros effort sur moi pour m'intéresser un peu au monde extérieur. 

 

Avant tout, Player one, c'est un univers incroyable. C'est vraiment très bien construit, entre réel et virtuel, et on plonge dedans avec une délicieuse facilité. Tout le décor, le contexte est prenant, bien pensé, intéressant et surtout, cohérent (ma chère vraisemblance, tu es là). J'ai adoré de tout mon petit cœur cette pourtant triste version de notre futur, loin de la décevante réalité qui a un goût de sale comparé à cet incroyable monde virtuel qu'est l'OASIS, où tout devient possible, ou tout pourrait presque devenir plus réel.

 

Indéniablement, ce qu'il y a de meilleur dans ce roman, et ce malgré mon adoration pour l'univers crée par Mr. Cline, ce sont les personnages. Wade est un héros/anti-héros (ça dépend des moments on va dire) exactement comme on pourrait s'attendre à en trouver dans une telle société. Il est reclus, laid, seul, naïf... et complètement coupé du monde réel, où aucune vie ne l'attend. Et c'est pour ça que j'ai tant aimé avancer à ses côtés, parce qu'il est le Rastignac (Balzac, Le père Goriot) de la science-fiction (bon, je vais peut-être un peu loin, désolée). Il y a également Arthémis, véritable héroïne des temps modernes, que j'ai peut-être, si c'est possible, encore plus aimé que Wade. Une femme forte, courageuse, féminine, loin des archétypes qu'on nous rabâche parfois... une femme une vraie. Je pourrais continuer encore un moment avec la liste des personnages principaux, ils sont tous géniaux, justes, pas de clichés, pas de facilités prises par l'auteur, et surtout pas de syndrome des héros qui ne meurent jamais... je n'en dirais pas plus, lisez.

 

L'intrigue est tout aussi géniale et prenante que le reste. Malgré 600 pages, on ne s'ennuie pas une minute, l'auteur prend le temps d'être logique, de construire son histoire aussi bien que le monde dans lequel elle se déroule ou les personnages qui l'habite. Les "méchants" sont à la hauteur des héros, la multinationale IOI prête à tout pour s'emparer du trésor, pas étonnant si il pèse 250 milliards de dollars.  Bref, c'est haletant, il n'y a pas (ou vraiment presque pas) de temps mort, tout s'enchaîne avec fluidité. À la limite, peut-être qu'on pourrait trouver le début un peu lent, mais je pense que c'est nécessaire pour la mise en place de l'intrigue... personnellement ça ne m'a pas ennuyée du tout.

 

Ce qu'il y a d'intéressant également dans Player One, c'est la façon qu'à l'auteur de nous amener culture pop et informations en tout genres. Ce roman est une sorte d'hymne à cette culture adorée par Halliday (personnage qui est à l'origine de la fameuse quête), et bien que je n'y connaisse à peu près rien, je n'ai jamais eu à chercher quoi que ce soit, l'auteur nous donne toujours toutes les clefs pour comprendre de quoi il retourne, sans jamais que cela ne se transforme pour autant en leçon. 

 

Enfin, comment ne pas parler du final ? La fin est magique, pleine d'émotions, de suspenses, d'attentes, aussi bien quand au déroulement de la quête que des relations entre les personnages. Tout le roman fait monter le suspense sur différents aspects de l'intrigue, et lorsque les dernières pages arrivent... personnellement j'en tremblais de voir si peu de lignes pour arriver à une fin agréable, pourtant ça a été le cas. Je ne la changerais pas d'un pouce, j'ai été absolument conquise. 

 

 

 

PS : Je ne ferais pas d'article sur le film de Steven Spielberg que j'ai eu la bêtise d'aller regarder... Toutefois, je tiens à dire que de mon point de vue c'est un pur massacre. Le roman est génial, il y a tout ce qu'il faut pour que cela donne une grande oeuvre cinématographique, très visuelle, mais alors là... quel gâchis ! Les personnages sont bafoués (Arthémis, que t'ont-ils fait ?!), l'intrigue est rafistolée comme possible pour que ça tienne en un seul film (il en aurait clairement fallu plusieurs pour une fois), rien n'est respecté... la cohérence ? Connais pas. Rarement j'ai vu une oeuvre être autant tournée au ridicule. Même visuellement, ils en ont fait tout un plat et ça n'était pas à la hauteur selon moi. Bref, passez votre chemin, mais ne manquez pas cet incroyable roman !

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