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Portrait de la jeune fille en feu

Titre : Portrait de la jeune fille en feu

Réalisatrice : Céline Sciamma

Bande annonce

Genre : Historique, drame

Durée : 2h

 

 

Pour la petite histoire :

 

Je n'avais pas beaucoup d'inspiration pour les films diffusés au cinéma quand j'ai décidé d'aller voir celui-ci (trop de comédie française à la mord moi le nœud). Il fallait bien que je trouve quelque chose afin de faire mon article du Vendredi ! Enfin, j'y suis tout de même allée parce que j'en avais envie. Je me suis dis qu'un film d'auteur, un film de femmes, un film historique en plus... ça avait de bonnes chances de me plaire. 

 

 

Résumé du film :

 

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d'Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d'épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d'elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde. 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

J'ai mis un peu de temps à savoir si ce film m'avait simplement plu ou si j'avais vraiment bien aimé. C'est difficile à dire, car si il a de belles qualités, il y a aussi quelques petites imperfections pour moi que je ne peux pas totalement mettre de côté. 

 

Ce qui est intéressant dans ce film, c'est l'image. Il y a de longs plans sur les deux femmes qui sont au cœur de l'histoire, qui nous font découvrir leur visage, leur corps, leur beauté, leurs complexités aussi... Les deux actrices principales, Adèle Haenel et Noémie Merlant sont complètement envoûtantes. Chacune à sa manière, elles ont captés mon attention, j'ai eu envie de me rapprocher de leurs personnages (respectivement Héloïse et Marianne), de les deviner, de les connaître, d'essayer de les comprendre. J'ai apprécié ce temps qui est donné à l'image (surtout au début du film) et à chaque plan, et qui nous permet vraiment d'être en compagnie de ces jeunes femmes.

 

Héloïse est donc une jeune fille promise à un mariage qu'elle ne souhaite pas, et Marianne une jeune peintre censée faire un portrait de la futur mariée, en secret. En dehors d'elles deux, il y a Sophie, la jeune servante, et la mère d'Héloïse. Il n'y aura pas beaucoup plus de personnages, et surtout presque aucun homme. Nous sommes dans un film de femmes, où se joue les espoirs et les attentes de chacune d'entre elles, dans ce monde où il y a si peu de droits mais un peu de liberté avant ou après le mariage, sans les hommes. Elles n'ont toutefois aucun mal à occuper l'espace, les lieux, la vie.

 

Portrait de la jeune fille en feu c'est aussi un film qui parle d'art, de peinture, qui interroge le regard, sur soi et sur les autres. C'est un film où j'ai pu trouver des sentiments, où j'ai eu plaisir à découvrir et suivre le cheminement d'une rencontre forte entre deux jeunes femmes, jusqu'à cette belle et fusionnelle relation. J'ai aimé la douceur, les regards, les sourires, la connivence... j'ai aimé le temps qui est prit pour que tout paraisse si naturel. Ce film est pour moi une belle histoire captivante dans laquelle il faut se laisser glisser, avec patience et attention. 

 

Il y a tout de même quelques petites choses à redire. Comme je l'ai expliqué, c'est un film qui prend son temps, au rythme très lent, et malgré que l'histoire m'ai beaucoup plu, je n'ai pu m'empêcher de trouver à quelques reprises le temps un peu long. Il y a peu d'action, et quelques passages qui, même si très beaux, m'ont un peu laissée perplexe... Heureusement, le film reprend tout son intérêt sur la fin, mais le milieu se laisse un peu trop sentir passer à mon goût.

 

En tout cas, je ne regrette pas d'être aller voir le Portrait de la jeune fille en feu. Je garde en mémoire l'incroyable sensualité qui se dégage d'Héloïse et Marianne ainsi que les tableaux que nous offre la réalisatrice au sein même de son film, comme celui qu'on peut voir sur l'affiche ci-dessus. 

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