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Quelqu'un pour qui trembler

Titre : Quelqu'un pour qui trembler

Auteur : Gilles Legardinier

Maison d'édition : Fleuve éditions

Genre : Comédie dramatique

Nombre de pages : 432

 

 

Pour la petite histoire :

 

À l'époque de cette lecture, il y a un moment déjà, j'étais à peu près à jour des parutions récentes concernant Gilles Legardinier, sauf à propos de ce roman : Quelqu'un pour qui trembler. J'ai incroyablement traîné à le lire en comparaison des autres, parce que sans vraiment de raison, j'étais persuadée que ça n'allait pas me plaire. Finalement, après avoir lu Une fois dans ma vie, fraîchement sorti à ce moment là, je me suis dit... "Aller... il ne reste que celui-là avant d'attaquer les vieux romans... ça va te plaire à tous les coups." Bingo ! Je crois que c'est le roman que j'ai préféré de cet auteur, comme quoi... 

 

 

Quatrième de couverture :

 

Pour soigner ceux que l'on oublie souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent, et il rentre.

Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route. 

Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies.

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Il s'agit là, indéniablement, de mon roman préféré de Gilles Legardinier, loin devant les autres, et malgré le fait que je les ai tous beaucoup aimés !

 

Ce que j'aime particulièrement chez cet auteur, c'est son habilité à jongler avec tout genres de personnages principaux. Souvent, un auteur trouve du confort à reprendre le même type de personnages, même sexe, même âge, parfois même contexte social... chez Gilles Legardinier, on atterri rarement deux fois au même endroit, et ça rend l'ensemble des lectures qu'il nous propose tellement plus rafraîchissant. Ici, nous nous retrouvons donc avec Thomas, un homme plus si jeune mais encore loin d'être vieux, médecin humanitaire dans un petit village en Inde, avant de rentrer en France pour opérer dans une maison de retraite. Thomas est un personnage plus réservé que ce à quoi nous avions l'habitude jusqu'ici, mais il est de loin le plus touchant, je me suis sentie même bien plus proche de lui que d'autres personnages féminins du même auteur.

 

Globalement, j'ai aimé tous les personnages que j'ai été amenée à rencontrer dans cette lecture. Les petits pensionnaires de la maison de retraite, Pauline et son fils, Emma, Romain... Parfois ils n'ont l'air de rien comme ça, mais c'est grâce à eux que la lecture est aussi agréable, entre traits d'humour et situations cocasses, il y a toujours de l'originalité, de la simplicité dans l'amusement du quotidien de tout ce petit monde. Et puis comment ne pas s'attacher à cet incroyable gang de retraités ?

 

Le cœur du roman se construit autour de Thomas et Emma, le père et la fille, dans un étrange ballet qui m'a laissée sceptique au départ, avant de me conquérir au fil des pages. Ils entretiennent une relation complexe, dont on a uniquement le point de vue de Thomas, bouleversé par cette découverte et essayant de faire de son mieux pour apparaître dans la vie de cet enfant qu'il n'a jamais connue. Au final, j'ai trouvé l'intrigue autour d'eux véritablement délicate et subtile. Je me suis laissée surprendre par la tournure étrange de leur relation, par la douceur de Thomas, son altruisme, son courage, sa force pour ne pas laisser ses émotions et son bien-être passer avant celui de sa fille.

 

Enfin, il y a souvent dans les romans de Gilles Legardinier, une idée forte qui tient l'histoire et qui se laisse envelopper de tous les autres éléments qui permettent d'en faire une comédie tellement agréable à lire. Ici, l'auteur (qui nous l'explique aussi dans les remerciements) a voulu transmettre cette idée simple et forte autour de l'amour : aimer, c'est avoir quelqu'un pour qui trembler. Aimer vraiment, c'est d'avoir peur pour l'autre avant soi. Thomas était un homme entièrement détaché, mais le jour où il rencontre Emma, il a pour la première fois quelqu'un pour qui trembler, quelqu'un pour qui il se fait plus de soucis que pour lui-même, qui a plus d'importance que sa propre vie à ses yeux. Dans le roman cette idée se traduit donc principalement à travers la relation père-fille (ce qui me touche forcément en plein cœur comme je suis très attachée à mon Papa) mais on peut la retrouver autour de divers autres personnages, comme par exemple Michael et son chien... C'est une chose à laquelle je n'avais jamais pensé de cette manière-ci avant, mais je trouve ça d'une infini douceur, et ça me touche en plein cœur, parce que moi aussi j'ai quelqu'un pour qui trembler.

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