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Sybil

Titre : Sybil

Réalisatrice : Justine Triet

Bande annonce

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h40

 

 

Pour la petite histoire :

 

J'ai découvert la bande annonce de ce film en suivant un peu de loin ce qui se passait au Festival de Cannes. Je ne regarde pas tant que ça de films d'auteurs, mais celui-là m'a tenté par la double présence de Virginie Efira et Adèle Exarchopoulos. Pour le coup, la bande annonce m'a vraiment séduite, et même si ma grand-mère ne l'a pas aimé du tout, j'étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner. 

 

 

Résumé du film :

 

Sybil est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal... qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l'enregistre secrètement. La parole de sa patience nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sybil de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse... 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Je sais que c'est terriblement classique, mais Sybil s'est surpassé dans ce domaine au delà de ce que je pensais possible (pour un film présenté au Festival de Cannes en plus) : tout est dans la bande annonce. Tout ce qu'il y a un d'un peu intéressant, faisant interagir différents personnages (donc à séparer de tous ces moments de réflexion plus ou moins intéressantes du personnage principal sur lui-même), on le sait déjà avant de s'asseoir dans la salle de cinéma... Et bien évidemment c'est décevant. La bande annonce m'avait séduite, j'avais vraiment envie de découvrir les histoires, secrets et passions de ces trois personnages tourmentés : Margot, Igor et Mika, où j’espérais voir s'insérer une Sybil plus incisive, moins victime des événements. Bref ! Ça n'était pas ça. 

 

Je vais commencer par les points positifs, parce qu'ils ne sont pas très nombreux mais qu'ils méritent tout de même d'être relevés. La seule force de ce film, à mes yeux, ce sont... des moments intenses d'émotions. Je ne saurais pas comment décrire ça autrement. Le scénario se déroule lentement, on y découvre en puzzle la vie de Sybil, qui semble avoir un passé assez compliqué, qui nous est volontairement révélé de façon trouble. Et dans ces différentes pièces de puzzle qu'on nous propose, il y en a certaines qui font mouche. Des moments où on sent les personnages, leurs émotions, on y croit, particulièrement certains moments entre Sybil et Gabriel. Mais... ça ne va pas plus loin pour moi. 

 

J'ai trouvé que l'intrigue avait du mal à se tenir. Il y a un trouble volontaire... mais on se demande bien pourquoi. Beaucoup de questions, à peine quelques bouts de réponse, mais le mystère engendré n'apporte pas tellement de matière au film. Tout tourne autour de Sybil, de ses drames, de sa vie, de ce qu'elle est... mais pour en venir où ? Je n'attendais pas une morale ou même une réponse quelconque à un problème mais... le but d'un film est toujours d'en venir quelque part, même à la façon d'une réalisatrice un peu originale, mais là je n'ai pas vraiment compris. Même avec le recule des quelques semaines passées depuis que je l'ai vu, je trouve juste que c'était vide. 

 

Le film ne porte presque que sur la vie de Sybil, alors que je m'attendais à beaucoup plus de liens avec les autres personnages mis en avant dans la bande annonce. Au final, ils ne sont qu'une partie relativement peu importante du film. C'est dommage parce qu'ils avaient l'air intéressant, Margot et Igor sont dans une relation complètement alambiquée qu'on aurait envie de mieux comprendre, de voir davantage... l'arrivée de Mika dans l'histoire en femme trompée mais consciente... c'est peut-être ça qui aurait été plus intéressant à disséquer. Mais finalement, cette partie de l'intrigue est si peu traitée qu'elle en est réduite à une simple histoire de coucheries et de tromperies comme on en voit d'autres. 

 

Enfin... comment parler de la fin du film... elle est dérangeante. C'est le meilleur terme pour la décrire je crois. Une longue scène entre Sybil et son fils qui met un point final à "la" révélation (qui a un goût de "Tout ça pour ça ?"). Bref, j'étais déjà déçue depuis un petit moment (le film est long quand on est plus dedans), mais quand on en est arrivé à la dernière scène... j'étais un peu perplexe, et j'ai été surtout bien contente de m'en aller. En fin de compte, Sybil c'est l'histoire d'une femme qui a un passé pas tout rose, qui a vécu une histoire d'amour passionnelle mais qui a dû se terminer et qui a bien du mal à s'en remettre. La réalisatrice consomme surtout l'art de ne jamais rien dire entièrement, même si on se demande bien pourquoi. 

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