· 

Tau Zéro

Titre : Tau Zéro

Auteur : Poul Anderson

Maison d'édition : Pocket (éditeur d'origine : éditions du Bélial')

Genre : Science-fiction

Nombre de pages : 352

 

 

Pour la petite histoire :

 

Je l'ai acheté pendant ma vague de lecture de science-fiction. Je cherchais un livre pour faire lire une certaine personne de mon entourage, qui m'avait dit aimer la science-fiction, et les histoires de découvertes spatiales. Tau Zéro m'a paru être un bon choix, puisque tout un équipage s'envole pour aller découvrir une nouvelle planète potentiellement colonisable : Beta Virginis. Malheureusement, après lecture, je me suis rendue compte que le roman n'allait pas convenir pour la personne que je souhaitais faire lire, beaucoup trop de descriptions techniques et pas assez d'aventures. Toutefois, à moi au moins, il m'a plu !

 

 

Quatrième de couverture :

 

Terre. XXIIIe siècle. Cinquante astronautes, hommes et femmes, partent pour un impressionnant voyage : rejoindre l'étoile Beta Virginis, à trente-deux années lumière de la Terre. À bord du Leonora Christina, ils s'apprêtent à effectuer la plus audacieuse des missions : coloniser une nouvelle planète. Mais leur périple ne se déroulera bien évidemment pas comme prévu, et les emmènera loin, beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Jusqu'aux confins de l'univers - et même au-delà. 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Tau Zéro, c'est un roman considéré comme l'un des grands classiques de la littérature de science-fiction, mais c'est aussi une oeuvre qui a près de 50 ans. Le livre, qui est assez court, se laisse encore largement lire, mais c'est une lecture que j'ai trouvée tout de même un peu complexe (mais bien moins que Fahrenheit 451). Le roman est une alternance entre des passages très techniques, qui se veulent aussi réalistes que possible scientifiquement parlant (la préface nous indique qu'apparemment Poul Anderson y tenait beaucoup) malgré le fait qu'ils décrivent des choses qui en grande partie n'existent pas (ou pas encore pour les plus romantiques), et des passages plus romancés. Les passages techniques sont ce qui fait du roman une oeuvre dite de hard science-fiction, de par leur soucis de réalisme. Les passages plus fictionnels, font que le roman reste agréable à lire. 

 

Les chapitres expliquant le fonctionnement du vaisseau, des moteurs et autres soucis d'ordre principalement scientifique m'ont un peu assommée au départ, mais au fils des pages je m'y suis habituée, et j'ai même trouvé ça intéressant de constater à quel point l'auteur cherchait à rester logique et vraisemblable dans son récit. En particulier quand on découvre la fin de l'histoire, on comprend à quel point c'est important de maintenir le lecteur dans quelque chose qui puisse paraître plausible.

 

J'ai, sans trop de surprise, largement préféré les chapitres romancés de Tau Zéro. Les passagers du Leonora Christina vont vivre une aventure incroyable, qui m'a maintenue en haleine tout du long tant aucune fin ne paraît plus logique ou prévisible qu'une autre. Les personnages sont captivants, des personnalités particulières pour avoir été engagées dans un tel périple. Je regrette seulement qu'ils n'aient pas été davantage développés par l'auteur. Le roman est assez court (pour de la science-fiction qui plus est), il aurait largement pu en raconter plus dans les parties relevant de la fiction, j'aurais préféré qu'elles prennent plus de place. Je pense qu'il y a largement de quoi raconter avec une intrigue de cette ampleur.

 

 

Autrement, le roman propose des réflexions intéressantes sur le voyage dans l'espace, les besoins humains, l'humanité même, ou encore sur la façon de fonctionner d'une micro société humaine telle celle qui se trouve à bord du Leonora Christina. Je ne vais pas philosopher là-dessus parce que ce ne sont pas forcément mes sujets de prédilection, mais j'ai apprécié cette dimension de Tau Zéro.

 

Enfin, pour parler du final... je l'ai trouvé culotté. Je ne m'attendais vraiment pas à cette tournure des événements, je me suis largement laissée surprendre, et j'ai été tout aussi surprise de me voir relativement adhérer à cette fin, même si mon amour pour la vraisemblance a été un peu chiffonné. Tau Zéro, un sacré voyage dans l'espace, je suis même assez surprise que personne n'ai cherché à en faire un film.

Écrire commentaire

Commentaires: 0