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Une odeur de gingembre

Titre : Une odeur de gingembre

Auteur : Oswald Wynd

Maison d'édition : Gallimard, collection Folio

Genre : Roman historique

Nombre de pages : 477

 

 

Pour la petite histoire :

 

Il y a une librairie que je chéris de tout mon petit cœur et qui se situe à Lyon (bien loin de chez moi donc), mais dans laquelle j'ai l'occasion d'aller de temps en temps, lors de petites visites familiales qui m'amènent là-bas. Il s'agit de la librairie du Père Pénard, qui vend des livres d'occasions. C'est une grande boutique qui se situe sur deux étages, avec plein de dédales, et où il faut parfois monter de petits escaliers très étroits et lever la tête bien haut pour accéder aux livres qui vont jusqu'au plafond. J'adore cet endroit dans lequel je reste rarement moins d'une heure, et d'où il m'est absolument impossible de repartir sans au moins un livre (généralement c'est beaucoup plus d'un... heureusement que ça ne coûte pas cher). Du coup, c'est là que j'ai déniché Une odeur de gingembre, dans ma section préférée : le rayon littérature. 

 

 

Quatrième de couverture :

 

En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collinsgsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. 

À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme. 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Une odeur de gingembre est un roman intéressant mais dans lequel j'ai eu un peu de mal à entrer. En vérité, je n'ai pas beaucoup aimé toute la première partie du roman, qui se déroule en Chine au milieu des ressortissants anglais. Je ne me suis pas tellement identifiée à l'héroïne (ce qui a été ainsi tout du long mais m'a bien moins dérangée par la suite), et je trouvais la lecture un peu fade. Si bien que je me suis arrêtée de lire à peu près au milieu, et que je n'ai pas repris le livre avant de longs mois. Heureusement, j'ai à peu près bonne mémoire alors j'ai pu poursuivre là où je m'étais stoppée. 

 

J'ai donc repris ma lecture en cours de route, et directement dans la partie qui selon moi est bien plus intéressante : celle où l'héroïne se retrouve plus ou moins contrainte d'aller vivre au Japon. À partir du moment où Mary quitte sa maison, ou plutôt celle de son mari Richard, l'histoire prend une toute nouvelle tournure, à travers les événements mais également à travers l’œil de Mary, qui est forcée de s'ouvrir à de nombreuses nouvelles choses, bien loin du milieu protégé des femmes d'ambassadeurs. À partir de là, le roman m'a vraiment plu.

 

J'ai trouvé l'histoire de Mary poignante et touchante. Comme je l'ai dis ci-dessus, j'ai eu parfois un peu du mal à la comprendre, mais j'ai suivie sa vie avec le plus grand des intérêts. J'ai aimé les rebondissements, les espoirs, les rencontres, les liens, les doutes, les bouleversements, les catastrophes et les petites joies. Ce roman est l'histoire d'une vie, de la vie de cette femme qui n'a pas vraiment choisi son destin, mais qui a fait comme elle a pu, qui a prit son courage à deux mains pour essayer d'avoir une vie correcte. Je ne suis pas toujours une grande amatrice des romans qui se déroulent à l'échelle d'une vie, mais celui-ci a su être particulièrement captivant. J'ai aussi apprécié le style de l'auteur. Le point de vue directe de Mary, les lettres, son journal... Une immersion totale auprès de cette femme à la vie tourmentée.

 

Enfin, parlons des dernières pages... je ne sais pas si c'est ce que j'attendais, mais j'ai été émue, et je suis restée pensive un long moment après avoir refermé mon livre. Je trouve que c'est une très belle façon de finir ce long récit, dans la retenue mais en ayant finalement une réponse à ce qui hantera Mary pendant presque toute sa vie, comme une dernière marque d'amour malgré l'incertitude de ce qui arrivera par la suite. 

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