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Victoria

Titre : Victoria

Réalisatrice : Justine Triet

Bande annonce

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h36

 

 

Pour la petite histoire :

 

J'avais entendu parler de ce film à sa sortie, et je m'étais dit qu'il avait l'air sympa, toutefois à l'époque je ne fréquentais vraiment pas beaucoup les salles de cinéma, alors jusqu'à il y a environ deux semaines je ne l'avais pas encore vu. Je crois que c'est en traînant (pour je ne sais plus quelle raison) sur la page Wikipédia de Virginie Efira que je suis retombée dessus, et que je me suis dit : aller pourquoi pas ! En plus, il a été nommé aux César dans cinq catégories différentes, dont celui du meilleur film, alors j'avais peu de chance d'être déçue. 

 

 

Résumé du film : 

 

Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu'elle a sorti d'affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d'une série de cataclysme pour Victoria. 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Je trouve ce film difficile à juger, parce qu'il n'est pas vraiment ce qu'on nous a dit qu'il serait. Victoria est censé être une comédie dramatique, mais il ne l'est pas vraiment, je trouve que ça ressemble plus à un film d'auteur par moment... il est sûrement à mi-chemin entre les deux. Bref, de ce fait, l'intrigue est très éloignées des codes classiques du cinéma en matière de comédie. D'un côté, ça a le mérite d'être rafraîchissant, ce ne sont pas encore les mêmes vieux ressorts usés auxquels nous pouvons nous attendre, de l'autre, c'est complètement déconcertant, parce qu'on ne voit vraiment pas où ça va. Et quand je dis qu'on ne voit pas où ça va, je ne fais pas appel au côté agréable de la surprise, les plans et les situations s'enchaînent, et je ne cessais de me demander ce que pouvais bien vouloir nous montrer la réalisatrice (et scénariste d'ailleurs) du film.

 

Victoria est une femme perdue dans sa vie, totalement dépassée par à peu près tous les aspects de sa vie, du professionnel au plus intime. L'intrigue nous relate donc sa plongée de plus en plus profonde dans les méandres de la dépression. En parallèle, on a l'histoire avec Vincent, qui n'a ou n'a pas poignardé sa compagne, et c'est sans doute ce qui met un peu le feu aux poudres dans la vie de Victoria.

 

J'ai trouvé le personnage de Victoria (Virginie Efira) vraiment intéressant. C'est donc une femme à laquelle il arrive toute une série de mauvaises choses, et ce que j'ai vraiment apprécié c'est sa dualité, la femme qui essaie de gérer sa vie comme elle peut et celle qui continue à faire des choses qui vont l'enfoncer toujours plus loin. Victoria est une femme complexe, qui perd pied, qui se prend aussi un retour de bâton de son passé. Comme on le voit dans la bande annonce, son ex-mari écrit un blog sur elle, où il déballe toute sa vie (à peine à mots couverts) sur internet. D'un côté, c'est dégueulasse, de l'autre, plus on découvre ce qu'il a écrit (et qu'on suppose être la vérité), plus on comprend comment ça a pu en arriver là. Victoria n'est pas seulement victime, elle est aussi son propre bourreau. Donc, pour me résumer, la psychologie du personnage est vraiment intéressante à suivre tout au long du film, même si un film qui nous parle de dépression, presque de la manière d'un film d'auteur, ça patauge un peu. Voilà, un des vrais défauts de ce film, c'est que selon moi ça manque de rythme. 

 

À côté de ça, j'ai tout de même beaucoup aimé le casting. Vincent Lacoste est LE personnage rafraîchissant du film, qui fait du bien, qui donne envie de continuer à regarder. C'est lui la partie comédie de Victoria, mais il nous livre tout de même une performance convaincante, il n'est pas le pitre du film, il est le personnage auquel on s'attache, qui nous touche vraiment par sa naïveté d'abord puis par sa force de caractère. Virginie Efira a un rôle moins évident, mais je l'ai tout de même appréciée, moi qui ne l'avait vu jusqu'ici que dans des comédies, comme 20 ans d'écart. Enfin, mention honorable à Melvil Poupaud (alias Vincent), qui joue parfaitement le connard mélancolique égoïste.  

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