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Le meilleur des mondes

Titre : Le meilleur des mondes

Auteur : Aldous Huxley

Maison d'édition : Pocket (éditeur d'origine : Plon)

Genre : Science-fiction

Nombre de pages : 320

 

 

Pour la petite histoire :

 

J'ai acheté ce grand classique de la littérature de science-fiction en même temps que Player One, dans ma razzia chez Gibert Joseph (d'occasion). C'était tout autant sur un coup de tête, parce que j'avais déjà entendu parler de nombreuses fois de ce roman, et que j'étais curieuse. Et puis il ne faut pas mourir idiot ! Une fois acheté, j'ai mis un peu de temps à me décider à le lire... je ne savais pas vraiment ce que j'allais y trouver, et je n'étais pas encore dans ma frénésie de lecture SF. Au milieu de tous mes romans contemporains, il faisait bizarre. C'est finalement par ce livre que j'ai commencé mon voyage dans la littérature de science-fiction. Ça pose les bases !

 

 

Quatrième de couverture :

 

Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains "sauvages" dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des "Alphas", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier... 

 

 

Ce que j'en ai pensé :

 

Le meilleur des mondes est une lecture qui fatalement prend de l'âge, et à l'image de Fahrenheit 451, j'ai trouvé cette lecture assez complexe. Le texte est par moment assez hermétique, en particulier au début du roman, lorsqu'il y a de plutôt longues explications concernant le conditionnement, et je trouve que ça n'aide pas tellement à s'intéresser à l'histoire, bien que plus tard on comprenne en quoi tout ceci est important.

 

Bref, nous sommes donc face à un roman assez peu narratif, il n'y a pas énormément de récit je trouve, mais beaucoup d'explications sur le fonctionnement de la société et des gens, afin de montrer au mieux cette étrange société basée sur le bonheur obligatoire pour tous. Attention, les membres de cette société ne sont pas forcés d'être heureux, ils sont conditionnés à l'être, ce qui est assez différent. L'élite de la population est à même de réfléchir et d'être consciente de la situation, mais est conditionnée pour la trouver satisfaisante, ce n'est pas du tout une sorte d'endoctrinement (comme on en aurait davantage l'impression dans Fahrenheit 451). Nous observons donc en tant que lecteurs les personnages d'assez loin, et je regrette que leurs esprits soient restés aussi mystérieux pour moi, j'aurais apprécié plus de détails afin de pouvoir essayer de les comprendre ou de m'y identifier (bien que ce soit difficile étant donné le contexte social).

 

J'ai eu globalement assez de mal à entrer dans la lecture du Meilleur des mondes, heureusement ce n'est pas un roman trop épais, et une fois qu'on est lancé il se laisse un peu mieux lire. Les passages qui décrivent la société telle qu'elle est dans cette vision futuriste de Aldous Huxley sont plutôt intéressants, nous découvrons petit à petit la façon dont vivent les différentes classes de la société, comment elles sont amenées à être heureuses... les préceptes du bonheur pour tous. J'ai beaucoup moins aimé les pages concernant la réserve indigène, et tout ce qui s'en est suivi m'a laissée de plus en plus perplexe jusqu'au final... que je ne saurais vraiment trop comment qualifier. Cruel ? Dérangeant ? 

 

Je dirais que c'est un roman qui ne m'a pas tellement plu à chaud, j'étais un peu sceptique, je ne comprenais pas tellement l'intérêt de la fin du roman, pourquoi est-ce que l'auteur nous a emmené là... mais étrangement j'ai de plus en plus apprécié cette lecture en y réfléchissant après avoir terminé le livre.

 

Ce que j'ai vraiment apprécié, c'est que l'auteur nous propose une société qui peut nous paraître aberrante, horrible, comparée à la notre, mais qui en réalité semble viable, puisque les gens sont conditionnés pour être heureux de leur sort, et que ceux qui dévient de leur condition ne sont pas massacrés, même si il est légitime d'être assez choqué par le sort des indigènes... en soit, il n'y a rien de profondément révoltant, même si cet état de fait semble effrayant depuis notre société cultivée. J'ai aimé les réflexions proposées par l'auteur, je regrette simplement de n'avoir pu être plus proche des personnages pour mieux les comprendre.

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