Ma première année d'écriture - 2020

Et oui ! 2020, c'est ma première véritable année en tant qu'écrivaine, rien que ça. J'ai terminé mon Master d'édition au début de l'été 2019, et c'est là que les choses sérieuses ont commencé !

En vérité, je n'ai pas attendu d'être en 2020 pour commencer à écrire mais... disons que je me suis servie du reste de l'année de 2019 pour me remettre en selle. C'est donc seulement en Janvier que je me suis attelée à mon premier véritable projet de roman (ah la la, ce besoin de dénigrer les romans d'adolescentes que j'ai écrit par le passé ^^") : Comme des sœurs. J'imagine que vu la fréquence à laquelle j'en parle personne ne l'ignore ici, mais bon, on ne sait jamais.

Après des années à avoir attendu ce moment, celui où je pourrais enfin me consacrer à ma passion... je dois dire que c'est le bonheur ! Bon, on a un contexte sociétal pas foufou, c'est sûr, mais côté vie professionnelle c'est le début de l'épanouissement. Malgré les doutes et les remises en question, je suis heureuse de m'être lancée sur cette voie.

Je vous propose de ce pas une petite rétrospective pas piquée des hannetons sur les beaux projets qui m'ont occupé durant cette première année d'écriture. Sans beaucoup d'étonnement, je n'ai encore rien publié, ces choses-là prennent du temps, mais niveau écriture je ne suis pas si mal je crois.

Mon premier roman donc, que j'ai commencé à rédiger en Janvier, dans les starting blocks ! En une année, j'ai eu le temps de rédiger le premier jet (terminé à la fin du mois de Juin), de le relire, de le faire lire à des bêta-lecteurs, de le corriger, le modifier et de le relire encore deux bonnes fois. Ça a été laborieux, j'ai été fière de moi, j'ai douté, j'ai changé des mots, réécrit des phrases et parfois même supprimé des paragraphes tout entiers... mais c'est terminé. Au final, j'ai mis un an tout pile, en partant du plan déjà préparé en amont, pour en venir à la version finale que je m'apprête à lancer dans l'édition (mais ça, c'est l'histoire de 2021 !). Un beau bébé de 326 pages.

À côté de ce gros projet, j'ai également participé à deux appels à texte pour la maison d'édition de science-fiction : Arkuiris. Comme il s'agit de nouvelles, j'ai pu faire ça en parallèle de Comme des sœurs, ce qui m'a permis de souffler et de stimuler ma créativité. Le premier avait pour thème : Nature & biodiversité du futur et d'ailleurs. C'était en début d'année, du coup j'ai déjà appris depuis que je ferais partie de l'anthologie avec ma nouvelle : Le parc de la tête d'or. Il s'agit de ma première publication officielle, par une maison d'édition qui plus est ! Je vous laisse imaginer qu'on a ouvert le champagne en apprenant la nouvelle. :P

Le second appel à texte, dont la clôture était pour le début du mois de Décembre, avait pour thème : Sexe et sexualité du futur et d'ailleurs. Bien évidemment, je n'ai pas encore les résultats. Je sais seulement que ma nouvelle, Chambre 368, est en compétition avec 114 autres nouvelles... rien que ça ! Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment pris plaisir à l'écrire pendant ce second confinement, juste après avoir baissé les bras en ce qui concerne le Nanowrimo... 

Parce que voilà, à côté des succès, il y a aussi des projets sur lesquels ça se passe un peu moins bien... mais bon, il faut toujours essayer d'en tirer son parti. Je vous raconte ça juste en dessous !

Après six mois consacrés à la rédaction de Comme des sœurs, j'ai tenté de me lancer dans un autre projet... dans d'autres projets en vérité, avec plus ou moins de succès. Je m'explique.

Août 2020 :

Tout d'abord, il y a eu TM117, un titre (provisoire) mystérieux pour un récit qui se veut tourné vers de la science-fiction. J'avais envie d'un changement radical d'univers, d'intrigue, de rythme... de tout en fait. J'ai commencé à noter des idées, une première amorce de plan et puis, pouf, le château de cartes s'est cassé la figure. Manque de motivation flagrant, inspiration en berne après à peine un mois à travailler dessus et constatation que ce type de projet aura besoin d'une grosse préparation avant que je ne puisse me mettre à écrire dessus. Beaucoup trop ambitieux pour une reprise après un gros roman tel que celui que je venais de terminer. Je pense surtout que l'idée est trop neuve dans mon esprit pour que je l'exploite correctement. Ça prend du temps à mûrir les idées mine de rien !

Septembre (et petit bout de Novembre aussi) 2020 :

Je me suis alors tournée vers une envie de plus longue date : l'autobiographie. Malgré mes angoisses en terme de légitimité et de pertinence du propos du haut de mes vingt-cinq ans... je me suis dit que ça pouvais se tenter. J'ai plein d'idées et de sujets sur lesquels j'aimerais m'exprimer. J'ai tenté d'écrire sur l'un d'eux, une trentaine de pages, puis un autre, sans doute aussi une trentaine de pages... mais je me suis arrêtée là, dans les deux cas. Ce n'est pas encore ça. Je sais que j'ai envie de raconter certaines choses en rapport avec ma propre expérience de la vie, mais j'ai besoin de plusieurs tentatives, surtout pour savoir comment le raconter. Je cherche une forme efficace pour que ce soit intéressant. Force m'est de constater que je n'ai pas encore trouvé. Ça viendra. :)

Octobre et Novembre 2020 :

Après un mois de pause et deux mois passés sur des projets qui ne sont pas assez mûrs, je me suis dit que j'allais me relancer avec le Nanowrimo. J'ai récupéré dans mes tiroirs une ancienne histoire sur laquelle j'avais déjà pas mal travaillé par le passé et me suis laissé le mois d'Octobre pour l'aboutir suffisamment en vue du Nano. Le monde des contes (titre provisoire ici aussi) m'a paru être une bonne alternative à mes problèmes précédents : un flagrant manque de préparation. Sauf qu'en fait, j'ai eu exactement le même souci. En commençant à écrire, j'ai constaté dès les premiers chapitres que ça ne fonctionnait pas. Je n'aimais pas l'angle que j'avais choisi, mes personnages m'échappaient déjà, et alors quand j'ai commencé à douter sur le temps employé, j'ai compris qu'il fallait éviter de casser plus de pots. Donc je me suis arrêtée, pour le moment. Ce n'est pas grave. Là encore, ce n'est pas du tout un projet que j'abandonne, au contraire, ça m'a donné envie de le changer. Commencer la rédaction m'a permis de localiser les faiblesses. Je vais retravailler le plan, changer ce qui ne va pas et je me relancerais dans la rédaction lorsque ce sera prêt.

Donc, si je dois me résumer, j'ai des idées plein la tête ! Ce n'est pas ce qui manque, il faut juste que je me fixe sur l'une d'elle. ^^"

C'est comme ça que nous en arrivons à mon plus gros challenge : l'organisation ! À présent que je ne suis plus contrainte par mes études, je dois me trouver un rythme de travail, d'écriture, une routine ou une façon de faire. Et, spoiler, c'est pas facile. ^^"

Je pensais que ma première année d'écrivaine serait décisive pour ma constitution d'une organisation décente de mon activité... eh bah non ! Je suis encore en pleine découverte, et avec toutes les histoires qui me trottent dans la tête, je me sens comme une enfant dans un magasin de jouets. Je ne sais pas où poser les yeux, ni ce que je peux réellement vouloir parmi tout ce qu'il y a comme possibilités.

J'ai lu beaucoup de choses différentes à ce sujet, beaucoup d'expériences d'autres écrivain.e.s, et ce qui en ressort à mon sens, c'est qu'il faut trouver une méthode qui me corresponde. Voilà. Je suis bien avancée avec ça. Non, en vérité, cette année m'a permis de prendre de plus en plus conscience de mes besoins, de ma façon de fonctionner (la plupart du temps assez contradictoire), de mes attentes et de mes limites. Maintenant, il faut que j'apprenne à gérer avec tout ça !

Je ne suis pas être encore très au point à ce niveau-là, mais j'expérimente, je tente, je change de mode de fonctionnement selon les circonstances. D'ailleurs, j'ai dû reconnaître et accepter que le covid et les confinements ne m'ont pas tellement aidé à trouver une façon stable de fonctionner, mais ce n'est pas grave, je sais que ce sont juste des choses qui prennent du temps. J'ai accepté que plus il y a de contraintes moins je suis productive (donc l'écriture à heure fixe, dans un lieu déterminé en amont, c'est foutu), que j'aime travailler sur plusieurs projets en même temps, mais qu'il faut fixer des priorités sinon c'est le bazar, que si je n'ai pas un temps dédié à autre chose que l'écriture dans mon mois, je sature beaucoup plus vite... c'est déjà pas mal !

Enrichie par toutes mes expériences de 2020, je m'avance joyeusement vers 2021. Mon parcours n'est pas aussi efficace que je l'aurais souhaité mais... je pense que j'en suis tout de même satisfaite. C'est le début, il ne faut pas en attendre trop de soi-même, c'est le meilleur moyen pour se mettre des bâtons dans les roues. Alors haut les cœurs pour l'année numéro deux... après tout c'est mon chiffre fétiche !

J'ai hâte malgré l'appréhension de me lancer dans cette nouvelle partie de mon travail que va constituer l'édition puis la publication de Comme des sœurs. Je suis surtout plus que jamais impatiente de pouvoir tenir mon premier roman dans mes mains ! (et ma première nouvelle également, même si elle paraîtra sûrement un peu après).

Enfin, même si je suis un peu perdue entre toutes mes idées de romans, j'espère bien réussir à me fixer sur un projet que je pourrais mener à bien pendant cette nouvelle année. Je n'ai pas encore décidé duquel il s'agira, mais je ne m'inquiète pas trop, j'ai une longue liste dans laquelle je serais sûrement ravie de piocher à la rentrée ! :)

Sur ces belles perspectives, je souhaite à toutes celles et ceux qui auront lu l'article jusque-là (et les autres aussi en vrai, c'est Noël :D) de joyeuses fêtes, que ce soit en famille, avec des potes ou seul chez soi avec un morceau de gouda (et peut-être un chat ?) !